Les acteurs de la chaîne agroalimentaire réclament davantage d'aide

Publié le 07/05/2020 à 11:38

Les acteurs de la chaîne agroalimentaire réclament davantage d'aide

Publié le 07/05/2020 à 11:38

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Ce sont les consommateurs qui paieront la note si les gouvernements ne bonifient pas considérablement l’aide au secteur agroalimentaire pour lui permettre de traverser la crise sanitaire actuelle et c’est l’autonomie alimentaire du Québec qui sera ultimement menacée.

Les grands acteurs québécois de la chaîne d’approvisionnement — producteurs agricoles, transformateurs et fournisseurs — se sont réunis jeudi au siège social de l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour faire état des multiples difficultés auxquelles ils sont confrontés.

L’annonce d’une aide de 252 millions $ par le gouvernement Trudeau plus tôt cette semaine ne représente qu’un dixième des 2,6 milliards $ réclamés par la Fédération canadienne de l’agriculture. Sans une aide bonifiée, le président de l’UPA, Marcel Groleau prédit que de nombreux producteurs seront acculés à la faillite et risquent d’être rachetés par des intérêts étrangers. De plus, les difficultés de la chaîne alimentaire locale menacent sa capacité de répondre à la demande, de sorte qu’il faudra importer davantage de produits de l’extérieur, poussant les prix à la hausse.

L’industrie a vu un peu plus de 30 % de son marché disparaître avec la fermeture du secteur de l’hôtellerie, de la restauration et de l’alimentation institutionnelle, notamment dans les écoles, tout en devant dépenser des sommes additionnelles importantes pour continuer de produire en toute sécurité avec les mesures de protection personnelle et autres contraintes imposées par la COVID-19.

La pandémie a ainsi fortement ralenti la capacité des usines de transformation, de sorte qu’elle ne peut traiter les quantités habituelles de viande, créant un refoulement chez les producteurs, qui ne peuvent plus vendre leurs animaux et doivent procéder à des abattages. Dans certains cas, les animaux sont vendus pour la transformation, mais comme les usines peinent à traiter ces volumes, elles se limitent aux coupes les plus simples de moindre valeur qui réduisent les marges des producteurs.

Certaines productions enregistrent des surplus et doivent conséquemment entreposer les stocks, dont certains nécessitent une congélation, ce qui entraîne d’autres coûts additionnels.

Le président de l’UPA, Marcel Groleau, a rappelé qu’en plus, les producteurs ont subi des réductions de parts de marché à la suite des récents accords de libre-échange et qu’ils n’ont toujours pas été compensés malgré les promesses d’Ottawa.

L’industrie réclame notamment une importante bonification de la couverture des programmes Agri-stabilité et Agri-Québec Plus et des programmes Agri-investissement et Agri-Québec. Elle souhaite aussi la mise sur pied d’un fonds pour compenser les pertes de marges des producteurs et transformateurs ainsi qu’une aide au soutien de l’entreposage et de la congélation. L’UPA souhaite également une aide spécifique aux petites entreprises dont le marché principal est le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et de l’institutionnel.

Bien que l’annonce d’Ottawa prévoie une aide pour soutenir les mesures de protection et d’adaptation des chaînes de production dans le secteur de transformation, ils l’estiment nettement insuffisante.

 

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