Les commerçants de Montréal réclament plus d'amour

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Mai 2015

Les commerçants de Montréal réclament plus d'amour

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Édition du 16 Mai 2015

Explosion aux dépens de Montréal

Selon une étude menée par le Groupe Altus, pas moins de 39 nouveaux centres commerciaux (dont les mégacentres) ont vu le jour au Québec de 2004 à 2014. Le Québec compte aujourd'hui 443 centres commerciaux, pour un total de 83 millions de pieds carrés de superficie ; une hausse de 8,5 pi2 ou de plus de 10 % en dix ans.

Pendant cette période, la population du Québec n'a grimpé que de 7 % et sa consommation d'articles de mode n'a que très faiblement augmenté ; la valeur des dépenses liées à l'habillement, par exemple, a chuté (en dollars constants) de plus de 15 points de pourcentage.

Et Montréal semble avoir été particulièrement touchée par cette nouvelle offre. Selon les services économiques de la Ville de Montréal, seulement 3 M des 19 M de pi2 de nouvelles surfaces commerciales construites au Québec depuis 2000 l'ont été sur l'île spécifiquement. Une situation qui a eu pour effet de transformer les habitudes des consommateurs, désormais moins portés à faire leur magasinage au centre-ville.

« C'est simple : le dernier grand centre commercial qui a été construit à Montréal date de 1978 », confirme Eric Foster, vice-président exécutif, location, de Carbonleo. C'est ce même promoteur qui gère le complexe Dix30, de Brossard, un mégacentre de 4 M de pi2 à ciel ouvert, érigé à l'intersection des autoroutes 10 et 30, sur la Rive-Sud de Montréal. Stationnements gratuits, restaurants, salles de cinéma et de spectacles ; sa réussite a été instantanée. À preuve, selon Carbonleo, le consommateur y passe en moyenne plus de deux heures (138 minutes) par visite !

Les commerçants encaissent le coup, plus ou moins facilement, selon les enseignes et l'importance de leurs loyers. Rue Sainte-Catherine Ouest, les loyers varient de 150 $ à 200 $ le pi2. Et dans les centres commerciaux, un bail peut aller chercher dans les 75 $ le pi2, soutient Guy Charron, vice-président, exploitation-commerce de détail, de Cominar, le plus important gestionnaire de centres commerciaux du Québec. « À ce tarif, dit-il, un commerçant doit dégager de bonnes marges pour couvrir ses frais. »

Il n'en fallait pas plus pour que l'expérience positive du Dix30 inspire un autre mégacentre commercial, celui-là sur l'île, à l'intersection des autoroutes 15 et 40 ; ce qui n'est pas de nature à réduire les inquiétudes (voir notre texte en page 22). Sans avoir d'effet direct sur les habitudes de consommation des résidents de l'île, il est certain que de tels développements (le Dix30, comme le Faubourg Boisbriand) modifient les habitudes de la clientèle des banlieues qui, jusqu'à récemment, pouvaient venir fréquemment au centre-ville pour y faire leurs emplettes, analyse la professeure JoAnne Labrecque.

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