Rogers et Shaw devant le Tribunal canadien de la concurrence après la médiation. (Photo: 123RF)

L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ

• Ottawa promet encore 6,1 G$: une patate chaude pour la banque centrale? Le projet du gouvernement canadien de dépenser 6,1 G$CA supplémentaires au cours des cinq prochains mois pourrait compromettre les efforts de la banque centrale pour juguler l'inflation, selon des analystes, malgré l'engagement de la ministre des Finances Chrystia Freeland de ne pas compliquer davantage les décisions liées à la politique monétaire. 

• Taxer les rachats d’action pourrait avoir l’effet contraire, selon les pétrolières. La proposition d’Ottawa de taxer les rachats d'actions par les entreprises est peu susceptible de dissuader les sociétés pétrolières et gazières de remettre de l'argent aux actionnaires et pourrait plutôt les désavantager sur le plan de la concurrence, selon des responsables de l’industrie et des analystes.

• Ritchie Bros fait l’acquisition d’IAA pour un montant de 7,3 G$US avec la dette. Ritchie Bros Auctioneers a annoncé qu’elle achèterait IAA dans le cadre d'une transaction en espèces et en actions évaluée à environ 7,3 G$US si l’on inclut la dette comprise. 

• Rogers et Shaw devant le Tribunal canadien de la concurrence après la médiation. Le sort de l'acquisition de Shaw Communications par Rogers Communications, pour un montant de 20 G$CA, sera décidé lors d'une audience du Tribunal canadien de la concurrence qui débute lundi, après que les entreprises et les autorités antitrust n'aient pas réussi à trouver un accord malgré les tentatives répétées.

• Quel peut être l’impact des élections américaines de mi-mandat sur la bourse? Les investisseurs se tournent vers les élections de mi-mandat de mardi aux États-Unis, qui détermineront le contrôle du Congrès et pourraient entraîner des mouvements dans tous les domaines, des sociétés d'énergie aux actions dans le secteur du cannabis.

TENDANCES AVANT L’OUVERTURE

Les contrats terme du principal indice boursier canadien sont en hausse, profitant d’une augmentation de la propension au risque à l’international, alors que les prix des matières premières ont limité leur recul en raison de la faiblesse du dollar américain.

Les contrats à terme de Wall Street sont en légère avance.

TITRES À SUIVRE

Transactions

• Dream Industrial REIT et Summit Industrial Income REIT: le fonds souverain de Singapour, GIC, et la société canadienne Dream Industrial REIT achèteront la compagnie canadienne Summit Industrial Income REIT pour un montant d'environ 4,46 G$CA, à l'exclusion de la dette, selon ce qu’ont indiqué ces organisations dans des déclarations distinctes. GIC et Dream Industrial REIT (DIR) formeront une coentreprise pour cette opération, GIC détenant 90% des parts et DIR la balance, selon les déclarations. La transaction s'appuie sur les récents achats immobiliers de GIC dans le monde et lui donne accès à l'espace industriel canadien. Les détenteurs de parts de Summit recevront 23,50 $CA en espèces pour chaque part, ce qui représente une prime de 31,1% par rapport au cours à la clôture de vendredi, précise Summit dans un communiqué distinct. La transaction est évaluée à 4,46 G$CA, selon les calculs de Reuters basés sur les 189,85 millions de parts en circulation de Summit au 30 juin. Si l'on inclut la dette, la transaction est évaluée à 5,9 G$CA, selon Summit.  

• Ritchie Bros Auctioneers: l’entreprise a annoncé qu’elle achèterait IAA dans le cadre d'une transaction en espèces et en actions évaluée à environ 7,3 G$US si l’on inclut la dette comprise. Le prix d'achat de 46,88 $US dollars par action représente une prime d'environ 19% par rapport au cours des actions ordinaires de IAA à la clôture le 4 novembre. Selon les termes de l'accord, les actionnaires de IAA recevront 10 $US en espèces et 0,5804 action ordinaire de Ritchie Bros pour chaque action de IAA détenue, ont déclaré les sociétés. Les actionnaires de Ritchie Bros détiendront environ 59% de la nouvelle entité combinée une fois l'opération conclue.  

Autres

• Rogers Communications et Shaw Communications: le sort de l'acquisition de Shaw Communications par Rogers Communications, pour un montant de 20 G$CA, sera décidé lors d'une audience du Tribunal canadien de la concurrence qui débute lundi, après que les entreprises et les autorités antitrust n'aient pas réussi à trouver un accord malgré les tentatives répétées. L'opération lancée en mars 2021 est considérée comme un test de la capacité du Bureau de la concurrence à favoriser la compétition dans un pays où les clients et les défenseurs se plaignent de la concentration du marché dans des secteurs allant des télécommunications aux banques. Récemment, le Bureau a obtenu du gouvernement fédéral davantage de pouvoirs pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. L'audience, qui devrait durer au moins quatre semaines, réunira des représentants du gouvernement provincial de l'Alberta, de Quebecor, de BCE et de TELUS Communications. Rogers-Shaw et Quebecor sont engagées dans une course contre la montre pour conclure l'accord, car un retard présente des risques financiers, selon les arguments présentés par les avocats de Rogers-Shaw au tribunal lors d'une audience publique fin octobre.

• Turquoise Hill: la minière canadienne a déclaré qu'elle avait une nouvelle fois reporté d'une semaine son assemblée extraordinaire des actionnaires qui devait se prononcer sur le projet de rachat par Rio Tinto, à la demande de la multinationale. L'assemblée visant à approuver l'acquisition par Rio Tinto de 49% des actions de Turquoise Hill qu'elle ne possède déjà pas pour 3,3 G$US, qui était initialement prévue le 1er novembre, a été reportée au 8 novembre, puis au 15 novembre. Turquoise Hill a déclaré que Rio, qui a porté son offre à 43 $CA par action, avait reporté la réunion à la demande de l'organisme de réglementation financière du Québec et était en pourparlers avec le comité spécial d'administrateurs indépendants de la société canadienne et l'organisme de réglementation au sujet de l'opération.  

• Yamana Gold: le conseil d'administration de la société sud-africaine Gold Fields ne modifiera pas les conditions de son offre pour Yamana Gold après une offre concurrente surprise d'Agnico Eagle et de Pan American, a-t-il déclaré. La décision de Gold Fields reflète «l'engagement envers la discipline en termes de capital» et «l'équité» de son offre pour les actionnaires de Gold Fields et de Yamana, selon la minière cotée en bourse en Afrique du Sud. L'offre conjointe en espèces et en actions présentée vendredi par Agnico Eagle et Pan American dépasse celle de Gold Fields, qui valorise Yamana à environ 4,2 G$US à la clôture jeudi. Selon l'offre, les actionnaires de Yamana recevraient 1,0406 $US en espèces, 0,0376 action d’Agnico et 0,1598 action de Pan American pour chaque action détenue. «Nous ne pensons pas que GFI (Gold Fields) cherche à acquérir Yamana à tout prix malgré la logique stratégique», expliquent les analystes d'Investec dans une note. 

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