(Photo: Bloomberg)

Wall Street et Toronto ont terminé la séance sur de modestes gains mardi, malgré les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Europe. À Toronto, Couche-Tard et Cascades ont retenu l'attention.

À Toronto, le S&P/TSX a progressé de 25,45 points, ou de 0,19%, à 13 407,83 points.

À New York, le S&P 500 a avancé de 2,55 points, ou de 0,12%, à 2 089,14 points.

Le Dow Jones a gagné 19,51 points, ou de 0,11%, à 17 812,19 points.

Le Nasdaq est demeuré pratiquement stable à 5 102,81 points.

Le titre d'Alimentation Couche-Tard (TOR: ATD.B) a touché un sommet historique en début de séance, après le dévoilement de résultats financiers supérieurs aux prévisons au deuxième trimestre.

L'action de Cascades (TOR: CAS) a quant à elle atteint un sommet annuel.

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Le boulanger et actionnaire principal des épiceries Provigo et Loblaws, George Weston(Tor., GW), présente ses résultats du troisième trimestre. Peter Sklar, de BMO Marché des capitaux, prévoyait que l’entreprise allait présenter un bénéfice de 1,71$ par action, en hausse de 2,4% par rapport à la même période il y a un an. 

Gabriel Dechaine, de Canaccord Genuity, a émis ses prévisions des résultats du quatrième trimestre des banques canadiennes, attendus à partir du 1er décembre. Il se montre optimiste pour le secteur, tant que le crédit demeurera de qualité. Il relève au passage ses cibles pour les titres, de la Royale, de la TD, de BMO, de la Nationale, de la CIBC et de la Scotia. 

Le PIB américain meilleur que prévu

Mardi la principale statistique du jour était la deuxième estimation du Produit intérieur brut au troisième trimestre, qui s'est révélée un peu meilleure que prévu en affichant une progression annuelle de 2,1%.

Autre bonne nouvelle, les prix des logements ont progressé de 0,6% en septembre dans les principales métropoles américaines, soit environ deux fois plus vite que l'inflation, selon l'enquête Case Shiller publiée mardi par Standard and Poor's.

Mais ces informations ont semblé totalement éclipsées par les inquiétudes géopolitiques, après que la Turquie a annoncé avoir abattu un avion militaire russe qui avait, selon Ankara, violé son espace aérien près de sa frontière avec la Syrie.

«Cela gâche l'enthousiasme, ce qui s'est vu dans les contrats à terme sur l'indice S&P 500 qui ont plongé à cette annonce», a souligné Patrick O'Hare, chez Briefing.

Pour rajouter au climat pesant, qui poussait également les Bourses européennes en baisse, les États-Unis ont lancé lundi soir une alerte mondiale sur les risques de voyager pour leurs ressortissants partout sur le globe, en raison d'une hausse des «menaces terroristes».

«Ce qu'il faudrait au marché maintenant, c'est un bon bol de bouillon de poulet aux nouilles, un coca et un sourire (pour le réconforter). Malheureusement tout cela fait défaut, tout comme l'enthousiasme haussier qui avait soutenu le marché des actions» jusqu'à récemment, ajoutait M. O'Hare.

Le marché obligataire était presque stable. Le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,242%, contre 2,251% lundi soir, et celui des bons à 30 ans se hissait à 3,007% contre 3,005%.

Fermeture en petite hausse

Wall Street a terminé la séance en petite hausse mardi, la hausse des prix du pétrole compensant l'impact des inquiétudes géopolitiques relancées après la chute d'un avion russe abattu au Moyen-Orient: le Dow Jones a gagné 0,11% et le Nasdaq 0,01%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 19,51 points à 17.812,19 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, juste 0,33 point à 5.102,81 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a gagné 0,12%, soit 2,55 points, à 2.089,14 points.

En baisse toute la matinée, les indices ont fini par bénéficier de la nette hausse des cours du pétrole, elle-même imputée majoritairement aux tensions géopolitiques, après que la Turquie a abattu un avion militaire russe.

Les valeurs liées à l'énergie dans leur ensemble représentaient le secteur en plus forte hausse pour cette séance, à hauteur de 2,19%.

La société de services pétroliers Halliburton a particulièrement tiré profit de la situation, avec un bon de 3,62%, tandis que Chevron gagnait 1,49% et ExxonMobil 1,99%.

Les mêmes inquiétudes toutefois avaient entraîné la Bourse de Paris et celle de Francfort en nette baisse.

"C'est une question de temps, parce que le marché américain ne s'est orienté à la hausse qu'après la clôture en Europe, mais il est difficile de savoir si l'Europe va également s'orienter à la hausse demain", a commenté Jack Ablin, chez BMO Private Bank.

Pour Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, le marché américain était également, pour une simple mesure d'éloignement géographique, mieux en mesure de résister à l'inquiétude suscitée par les événements au Moyen-Orient et la prolongation de l'état d'alerte à Bruxelles.

"Nous avons un océan qui nous sépare, alors que l'Europe est bien plus exposée" aux risques posés par les conflits du Moyen-Orient, a-t-il dit.

Par ailleurs, les investisseurs pouvaient saluer quelques bonnes statistiques, à commencer par la deuxième estimation du produit intérieur brut au troisième trimestre, qui s'est révélée un peu meilleure que prévu en affichant une progression annuelle de 2,1%.

Autre bonne nouvelle, les prix des logements ont progressé de 0,6% en septembre dans les principales métropoles américaines, soit environ deux fois plus vite que l'inflation, selon l'enquête Case Shiller.

En revanche, l'institut Conference Board a annoncé que le moral des ménages avait de nouveau reculé en novembre, à la surprise des analystes, ce qui pourrait raviver des craintes sur la consommation à l'approche des fêtes de fin d'année.

Résultats bien accueillis

L'optimisme général du marché a permis à des entreprises de progresser en dépit de résultats médiocres.

Le bijoutier Tiffany a ainsi gagné 3,62% à 79,32 dollars malgré un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels nettement inférieurs aux attentes.

Le groupe d'agroalimentaire Hormel, spécialisé dans la viande, a terminé en hausse de 2,97% à 71,32 dollars, en dépit d'un chiffre d'affaires touché par la désaffection des Américains pour la viande de porc et l'épidémie de grippe aviaire. Mais son bénéfice trimestriel a dépassé les attentes, tout comme sa prédiction de bénéfice annuel.

Les soupes Campbell ont également vu salués leurs résultats nettement meilleurs que prévu et le relèvement de leurs prévisions. L'action a pris 3,09% à 51,33 dollars.

Une bataille de plusieurs mois pour s'emparer du fabricant de puces électroniques PMC Sierra (-2,19% à 11,66 dollars) a trouvé son épilogue. L'acquéreur Microsemi, qui va devoir débourser 2,5 milliards de dollars en numéraire et en actions, a plongé de 6,46% à 33,87 dollars tandis que le prétendant déçu Skyworks, qui va être dédommagé à hauteur de 88,5 millions de dollars, a gagné 2,57% à 79,72 dollars.

Le groupe informatique Xerox a cédé 1,30% à 10,61 dollars après que l'investisseur activiste Carl Icahn a annoncé qu'il voulait remédier à sa sous-évaluation, alors qu'il a acquis 7,1% du capital.

Le constructeur automobile Tesla, qui a lancé les préventes de son 4x4 tout électrique Model X, a gagné 0,23% à 218,25 dollars.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,232%, contre 2,251% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,999% contre 3,005%.