Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 22/04/2022 à 07:57, mis à jour le 22/04/2022 à 08:01

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 22/04/2022 à 07:57, mis à jour le 22/04/2022 à 08:01

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales reculaient vendredi face au risque d'un resserrement monétaire rapide et strict de la banque centrale américaine (Fed), tandis que la livre plongeait inquiète de l'économie britannique.

Déjà plombée par la Fed jeudi, Wall Street s'annonçait en légère baisse vendredi selon les contrats à terme du Dow Jones et du S&P 500 alors que le Nasdaq était stable. 

Les Bourses européennes se repliaient de Paris à Francfort, en passant par Londres et Milan.

 

Les indices boursiers à 7h55

Aux États-Unis, les contrats à terme du Dow Jones descendaient de 108,00 points (-0,31%) à 34 601,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 cédaient 8,25 points (-0,19%) à 4 382,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq haussaient de 1,00 point (+0,01%) à 13 729,25 points.

En Europe, à Londres, le FTSE 100 affichait un recul de 62,60 points (-0,82%) à 7 565,35 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 95,13 points (-1,42%) à 6 619,97 points. À Francfort, le DAX perdait 251,57 points (-1,73%) à 14 250,84 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de 447,80 points (-1,63%) à 27 105,26 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a perdu 43,70 points (-0,21%) à 20 638,52 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain baissait de 1,40 $ US (-1,35%) à 102,39 $ US. Le baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,39 $ US (-1,28%) à 106,94 $ US.

 

Le contexte

Des chiffres sur la situation économique en zone euro avaient temporairement réjoui les investisseurs, permettant aux indices européens de réduire leurs pertes en début de matinée.

La croissance de l'activité économique en zone euro s'est accélérée en avril dans le secteur privé, au plus haut depuis sept mois, malgré les inquiétudes liées à la guerre en Ukraine et à l'inflation.

Au Royaume-Uni, une baisse de 1,4% des ventes au détail en mars, un repli qui s'est accéléré par rapport à février, inquiète sur la santé de l'économie et fait plonger la livre de 0,93% face au dollar américain et de 0,84% face à l'euro.

La monnaie britannique a ainsi atteint un plus bas en un an et demi face au billet vert, à 1,2862 $ US.

«Les chiffres du jour pourraient jouer sur la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre en mai», explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, qui note que «la banque centrale fait face à un choix peu enviable, entre une inflation élevée et le risque créé par des hausses des taux en plein affaiblissement de l'économie».

Les questions monétaires sont au cœur des préoccupations des investisseurs après les propos du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui a affirmé jeudi qu'une hausse des taux de la Fed d'un demi-point de pourcentage serait «sur la table lors de la réunion de mai» de l'institution.

Les opérateurs craignent désormais trois hausses d'une telle ampleur cette année.

«Le président de la Fed a de nouveau insisté sur l'urgence d'une hausse des taux rapide et effrayé de nombreux investisseurs», commente Andreas Lipkow, de Comdirect, qui souligne par ailleurs que «la hausse récente (des actions) n'était portée que par quelques entreprises». 

Quant à la Banque centrale européenne (BCE), sa présidente Christine Lagarde a assuré jeudi que le moment exact de la fin du programme d'achat net de dettes dépendrait des indicateurs économiques.

La réaction a été immédiate sur le marché obligataire: les taux d'intérêt des obligations d'États en Europe et aux États-Unis se sont fortement tendus jeudi. Vendredi les rendements de court terme montaient encore et ceux à long terme se stabilisaient.

Après des soubresauts jeudi, l'euro aussi est sous pression et cédait 0,11% par rapport au dollar à 1,0822 $ US vers 7h15, heure du Québec.

L'action Kering (KER.PA) chutait de 4,14% vendredi à Paris, après la publication du chiffre d'affaires du groupe de luxe qui révèle des ventes décevantes pour Gucci, selon les investisseurs. La situation sanitaire en Chine a notamment eu un impact.

Tout le secteur du luxe reculait dans le sillage de Kering: LVMH (MC.PA) perdait 1,22%, Burberry (BRBY.L) 1,88%, Moncler (MONC.MI) 1,49%, et Richemont (CFR.SW) 1,54%.

Le cimentier suisse Holcim (HOLN.SW) grimpait de 4,12%, après avoir rapporté un bond de plus de 20% de ses ventes pour le premier trimestre, portées par les acquisitions dans les produits pour toiture, et relevé ses objectifs pour 2022. 

Les prix du pétrole repartaient à la baisse vendredi, peinant à remonter durablement alors que le confinement de Shanghai ne cesse d'être prolongé, faisant craindre pour la demande chinoise d'or noir.

Le bitcoin était stable à 40 570 $ US.


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