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REVUES DES MARCHÉS. Les marchés européens évoluaient avec retenue mercredi, focalisés sur le marché des devises après le statu quo monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et sur des indicateurs américains avant l’ouverture attendue sans grand changement à Wall Street.

Les indices boursiers à 07h45

Les contrats à terme du Dow Jones progressaient de 27,00 points (+0,08%) à 34 047,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 progressaient de 7,50 points (+0,19%) à 4 017,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq récoltaient 27,50 points (+0,24%) à 11 652,00 points.

À Londres, le FTSE 100 augmentait de 0,27 points (+0,00%) à 7 851,30 points. À Paris, le CAC 40 récoltait 18,78 points (+0,27%) à 7 095,94 points. À Francfort, le DAX progressait de 22,29 points (+0,15%) à 15 209,36 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a clôturé en hausse de 652,44 points (+2,50%) à 26 791,12 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a monté de 100,36 points (+0,47%) à 21 678,00 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain augmentait de 1,47 $US (+1,83%) à 81,65 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord affichait une hausse de 1,26 $US (+1,47%) à 87,18 $US.

Le contexte

En Asie, la Bourse de Tokyo (+2,5%) a profité de la décision de la BoJ de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante, contrairement aux attentes de certains spéculateurs, qui faisait plonger le yen, un mouvement de change favorable aux valeurs exportatrices nippones.

Le yen cédait 0,65% à 128,95 yens pour un dollar et s’affaiblissait de 1,02% à 139,65 yens pour un euro.

La BoJ n’a pas modifié mercredi sa politique monétaire ultra-accommodante, alors que certains investisseurs s’attendaient à ce qu’elle augmente le plafond des rendements obligataires japonais à 10 ans qu’elle tolère.

«La décision de la BoJ a très clairement déçu les investisseurs qui s’attendaient à une nouvelle action» après celle, inattendue, de décembre, ont commenté les analystes de ING.

«La paire dollar/yen est actuellement vue comme l’une des plus volatiles du monde des grandes devises», notent-ils.

La livre grimpait (+0,81% à 1,238 6 dollars), car l’inflation persistante au Royaume-Uni pourrait obliger la Banque d’Angleterre (BoE) à la rigueur.

L’inflation a ralenti à 10,5% sur un an au Royaume-Uni en décembre, contre 10,7% en novembre, mais reste à des niveaux historiquement très élevés, alimentant une crise du coût de la vie dans le pays.

Les investisseurs anticipent une probable hausse de 50 points de base des taux de la BoE lors de sa prochaine réunion début février.

Ils attendent dans l’après-midi l’indice des prix à la production et les ventes au détail aux États-Unis en décembre, deux données importantes pour estimer l’évolution et l’impact de l’inflation dans un contexte d’optimisme économique grandissant pour les prochains trimestres.

À l’automne dernier, le pessimisme était de rigueur, alimenté par les craintes de récession en parallèle du resserrement monétaire des grandes banques centrales pour combattre l’inflation.

Mais en ce début d’année, «la réouverture de la Chine place le pays sur la voie d’une amélioration de la croissance, les investisseurs sont bien plus optimistes concernant un redressement économique en Europe et le fléau de l’inflation américaine est même en train de reculer», constate Stephen Innes, SPI Asset Management.

Le géant suisse du luxe, propriétaire la maison de joaillerie Cartier, a dévoilé mercredi des ventes trimestrielles en hausse de 8%, à 5,4 milliards d’euros, freinées par la Chine avec l’explosion du nombre de cas de Covid-19. L’action montait de 0,91% à Zurich.

Chez le britannique Burberry, les ventes ont augmenté de 5% sur un an au troisième trimestre de l’exercice décalé, la bonne performance en Europe et Moyen-Orient ayant été éclipsée par la Chine. Le titre prenait 2,41% à Londres.

La compagnie américaine United Airlines, encouragée par la solidité de la demande pour ses billets d’avion même à des prix élevés, a dévoilé mardi des prévisions bien au-dessus des attentes pour 2023, anticipant notamment un quadruplement de ses bénéfices opérationnels. Le titre gagnait 3% dans les échanges électroniques avant l’ouverture de Wall Street.

Le marché du pétrole continuait sur sa lancée après avoir déjà été porté la veille par les espoirs d’une vive reprise économique chinoise cette année: le baril de WTI américain gagnait 2,07% à 81,82 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord avançait de 1,50% à 87,21 dollars.