Bourse: Wall Street affiche un rebond tandis que le pétrole chute

Publié le 15/03/2022 à 10:33, mis à jour le 15/03/2022 à 17:03

Bourse: Wall Street affiche un rebond tandis que le pétrole chute

Publié le 15/03/2022 à 10:33, mis à jour le 15/03/2022 à 17:03

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a inscrit un rebond énergique mardi, profitant de la chute des prix du pétrole et se redressant de ses plus bas de février approchés la veille.

La Bourse de Toronto s'est remise mardi de la faiblesse affichée en matinée, clôturant en hausse malgré la chute des cours du pétrole brut et de l'or, attribuable à l'inquiétude entourant les confinements en Chine, où les cas de COVID-19 sont en forte hausse.

 

 Pour (re)consulter les nouvelles du marché   

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a progressé de 7,06 points (+0,03%) à 21 187,84 points.

À New York, le S&P 500 a clôturé en hausse de 89,34 points (+2,14%) à 4 262,45 points.

Le Nasdaq a monté de 367,40 points (+2,92%) à 12 948,62 points.

Le DOW a augmenté de 599,10 points (+1,82%) à 33 544,34 points.

Le huard a clôturé en hausse de 0,0033 $ US (+0,4293%) à 0,7834 $ US.

Le pétrole a diminué de 7,52 $ US (-7,30%) à 95,49 $ US.

L’or a lâché 41,70 $ US (-2,13%) à 1 919,10 $ US.

Le bitcoin a avancé de 838,96 $ US (+2,16%) à 39 711,83 $ US.

 

Le contexte

La vive hausse des actions a été portée par «l’atténuation des inquiétudes entourant les pressions persistantes sur les prix, du fait de la nouvelle baisse des prix du pétrole», ont indiqué les analystes de Wells Fargo.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a clôturé mardi en deçà de 100 $US (-6,53%) pour la première fois depuis le deuxième jour de l’invasion de l’Ukraine, il y a presque trois semaines.

«Le marché a poussé un grand soupir de soulagement face à la baisse des prix des matières premières, principalement de l’alimentation et de l’énergie», a indiqué à l’AFP Adam Sarhan de 50 Park Investment. 

«Le pétrole est passé de 130 $US le baril à moins de 100 en quelques jours, c’est un grand soulagement pour le marché, car la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie agit comme une taxe indirecte sur les consommateurs et les entreprises», a ajouté le conseiller en investissements.

Ce repli des cours est provoqué par la hausse de cas de COVID-19 en Chine, premier importateur d’or noir, qui a conduit à des confinements massifs.

Cela «assombrit les perspectives de demande énergétique de la deuxième économie mondiale», notaient encore les analystes de Wells Fargo.

La baisse des cours du brut a soulagé par ailleurs les esprits des investisseurs inquiets de l’inflation, alors que la Fed se réunit pour annoncer mercredi sa première hausse des taux depuis 2018.

 

La Fed en ligne de mire

Comme a prévenu son président Jerome Powell, la Réserve fédérale s’apprête à relever mercredi d’un quart de point de pourcentage (0,25%) les taux d’intérêt sur les fonds fédéraux, entamant un cycle de hausses face à une inflation tenace.

Les marchés guetteront ses nouvelles prévisions économiques et des indications sur le rythme des relèvements à prévoir.

«Les investisseurs seront à la recherche d’indices quant à la vitesse et à l’ampleur avec lesquelles la Fed va augmenter les taux, mais la situation en Europe de l’Est pourrait assombrir le processus», ont indiqué les analystes de Schwab.

Les nouvelles macroéconomiques du jour ont été mitigées, avec un indice américain des prix de gros stable en février sur un an, mais une activité manufacturière en retrait dans la région de New York, selon l’indicateur «Empire State» de l’antenne régionale de la Fed.

Sur le plan géopolitique, l’offensive russe en Ukraine s’est intensifiée mardi, avec une série de frappes sur Kiev placée sous couvre-feu, malgré une reprise des pourparlers visant à arriver à un cessez-le-feu et une concession importante du président ukrainien, qui s’est dit prêt à renoncer à une adhésion à l’OTAN. 

«La volatilité persiste avec le conflit en Ukraine», a-t-on prévenu chez Schwab.

Mais l’élan est resté soutenu, mené notamment par « les chasseurs de bonnes affaires », alors que le Nasdaq était tombé à plus de 20% en dessous de ses plus hauts lundi.

Les grandes compagnies aériennes américaines ont relevé leurs perspectives de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours et souligné que la forte demande pour les billets d’avion compensait la hausse du carburant.

American Airlines (AAL) (+9,26%), United Airlines (UAL) (+9,19%), Delta Air Lines (DAL0 (+8,70%) ont toutes annoncé une hausse plus forte de leurs revenus à venir.

Tous les secteurs du S&P, sauf l’énergie (-3,72%), ont terminé solidement dans le vert dont les technologies de l’information (+3,43%) et les produits de consommation discrétionnaire (+3,39%).

Apple (AAPL) a pris 2,97% à 155,09 $US, Amazon (AMZN) +3,89% à 2 947,33 $US et Netflix (NFLX) +3,85% à 343,75 $US.

Les fabricants de puces qui avaient souffert la veille ont repris des couleurs comme Nvidia (NVDA) (+7,70%) ou AMD (AMD) (+6,92%).

Dans le sillage de la chute du pétrole, les titres de groupes de services pétroliers ont cédé du terrain comme Schlumberger (SLB) (-5,51% à 39,26 $US).

Le fabricant de vélos d’appartements intelligents Peloton (PTON) a repris de la vitesse après une note favorable d’analyste (+11,93% à 22,61 $US).

Les rendements obligataires se sont tendus à nouveau, le taux sur les bons américains à 10 ans grimpait à 2,15%.

 

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