[Photo : Bloomberg]

Face à l'extrême volatilité sur les Bourses, le régulateur du secteur en Europe a augmenté sa surveillance et est en contact avec toutes les autorités de marché nationales, a indiqué jeudi un porte-parole.

"Les données chiffrées et les discussions restent privées, mais je peux vous dire qu'on a augmenté notre surveillance des marchés", a affirmé Reumt Seibel, de l'Autorité européenne des Marchés financiers (ESMA), basée à Paris.

"Nous sommes en contact avec tous les régulateurs nationaux. Nous avons constaté beaucoup de rumeurs, de volatilité", a-t-il poursuivi, sans donner plus de détails.

Il en revanche refusé de commenter la rumeur selon laquelle la France et l'Italie s'apprêteraient à interdire les ventes à découvert, une pratique financière qui peut être utilisée par des spéculateurs. Cette information a été donnée par la chaîne d'information financière CNBC, sans donner ses sources.

Dans le détail, un investisseur vend "à découvert" un titre qu'il a emprunté, voire qu'il n'a pas en sa possession (ventes à découvert, dites "à nu"), avec l'espoir de pouvoir se le procurer à un prix moins élevé au moment de le rendre à celui qui l'a prêté ou de le livrer à son client. Il empoche ainsi la différence.

A l'Autorité des Marchés financiers (AMF) à Paris, personne n'était joignable pour commenter cette information.

Les ministres des Finances de l'UE s'étaient mis d'accord au printemps dernier pour qu'en cas de graves turbulences, l'ESMA puisse intervenir pour coordonner les réactions des différents Etats, voire imposer des restrictions ou une interdiction pour certaines ventes à découvert.

Mais les Britanniques avaient obtenu que l'ESMA ne puisse interdire les ventes à découvert de titres souverains qu'avec le consentement du régulateur national du pays concerné.