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La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite lundi « inquiète » de la possible multiplication « de toutes sortes d'idées de mutualisation » de la dette, principe que l'Allemagne rejette, lors du prochain sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles.
« Quand je pense au sommet, ce qui m'inquiète est qu'il y aura toutes sortes d'idées de mutualisation de la garantie (des dettes souveraines) et trop peu d'idées pour plus de contrôle » des finances des États de la zone, a-t-elle dit dans un discours donné à l'occasion d'une conférence sur le développement durable à Berlin.
« Il doit y avoir un équilibre entre garantie mutuelle et contrôle », quitte à transférer pour cela davantage de prérogatives à l'échelon européen, a plaidé la chancelière. Elle a fait valoir par ailleurs que les projets d'euro-obligations à plus ou moins court terme (« eurobills » ou « eurobonds ») étaient « contraires à la Constitution » allemande.
Plusieurs pays, France en tête, devraient tirer profit du sommet des 28 et 29 juin à Bruxelles pour promouvoir cette idée de mutualisation de la dette sous des formes plus ou moins poussées.