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En Bourse, les mois de septembre et octobre font souvent l'objet de fortes turbulences. Or, les marchés ont été si résistants à toutes corrections significatives depuis le début de l’année que les analystes techniques concluent que les Bourses pourraient à nouveau s’envoler cet automne.
La saison automnale pourrait être un cas de « up, up and away » comme un avion, indique Ron Meisels, président de la firme montréalaise Phases & Cycles, dans son plus récent rapport envoyé à ses clients.
Ce qui distingue les Bourses actuellement, c’est l’incapacité des vendeurs à maintenir une présence suffisante pour que les périodes de recul soient plus prononcées, explique M.Meisels. «Ils n’ont pas réussi à faire reculer le S&P 500 vraiment plus bas que sa moyenne mobile de 50 jours, et celle de 200 jours est demeurée un objectif très illusoire», dit-il.
Les analystes techniques utilisent les moyennes mobiles pour déterminer la tendance des marchés. Lorsque ceux-ci demeurent au-dessus de leurs moyennes mobiles, c’est que la tendance à la hausse est préservée.
Micahel Ashbaugh, éditeur de la lettre financière The Technical Indicator, publiée sur le site www.marketwatch.com, conclut également que bien peu d’investisseurs semblent enclins à vendre. «En août, l’indice s'est hissé à un nouveau sommet, et le fait que depuis une semaine il se négocie à l’intérieur d’un corridor étroit prêt de son sommet suggère que les vendeurs sont absents», avance-t-il.
Si certains indicateurs techniques sont encourageants, d’autres le sont moins, constate Ron Meisels.
Du côté positif, il note que les principaux indices maintiennent une séquence de nouveaux hauts suivis de bas toujours plus hauts, c’est-à-dire que les sommets sont toujours plus hauts que le précédent ,mais que les bas ne sont pas aussi bas que le précédent. Joint au fait que les indices demeurent au-dessus de leur moyenne mobile à long terme, ce phénomène renforce la tendance à la hausse.
Secteurs à privilégier
Il y a cependant certains signes inquiétants. D’abord, la plus récente ascension des indices en août a été accompagnée d’un volume de transactions qui diminuait, ce qui déplait aux analystes techniques. De plus, le nombre de titres à la Bourse de New York touchant un nouveau haut de 52 semaines diminue lui aussi, même si le marché en général continue de monter.
Devant cette ambivalence des indicateurs techniques, les mois de septembre et octobre devraient inciter à la prudence, croit Ron Meisels. «Nous sommes toujours dans un marché haussier qui mérite notre attention, mais il importe d’être prudent, et surtout sélectif», dit-il. «Notre stratégie actuelle est de choisir les secteurs et les titres qui ont démontré par le passé qu’ils performaient bien lors la phase finale d’un bull market.» L'expert technique favorise entre autres le secteur canadien de l'énergie, ainsi que le secteur de la haute technologie américaine.
Quant à l'analyste Michael Ashbaugh, il aime la configuration du graphique du fonds négocié en bourse américain (FNB) Market Vectors Semiconductor, dont le symbole est SMH.
