La bonne tenue des obligations de SNC-Lavalin laisse entendre que la tempête qui a mené à la démission de son ancien pdg Pierre Duhaime est peut-être derrière nous, rapporte un texte de l’agence de presse Bloomberg.

La firme de génie-conseil montréalaise surperforme l’indice Bank of America Merril Lynch des sociétés cotées BBB pour un troisième mois consécutif. La valeur des obligations a baissé de 0,21% en juin, contre une baisse de 0,23% pour l’indice. Autrement dit, les investisseurs ont plus d’intérêt (ou se sont moins désintéressés) des obligations de SNC par rapport à une obligation type de sa catégorie.

Malgré l’affaire des dépenses comptables mal comptabilisées et l’enquête de la Banque mondiale en lien avec un projet au Bangladesh, la société continue d’accumuler des contrats.

Aussi, l’écart entre le rendement des obligations de SNC et celle du gouvernement canadien s’est réduit de 45 points de base de depuis février, pour un écart de 224 points de base.

« SNC est toujours une bonne compagnie avec des résultats solides », croit Mark McMahon, qui dirige les activités liées aux titres de revenus fixes pour la Banque de Montréal. « La question est de savoir si ces affaires les hanteront lors de leur prochain appel d’offres, ajoute-t-il. Peut-être, mais, je ne crois pas que la société s’en trouvera pénalisé de cette manière. »

Stephen Dafoe, un analyste des obligations d’entreprises chez la Banque Scotia, invite tout de même à la prudence, toujours dans les pages de Bloomberg. « Il est évident que les investisseurs sont toujours préoccupés, constate-t-il. Une situation complexe comme celle de SNC et difficile à digérer pour un investisseur. J’aime toujours l’obligation, mais il faut attendre la fin de la mauvaise presse, ce qui prend du temps. »