Lion Électrique (LEV, 1,80$US, 2,48$) : amélioration des marges bénéficiaires et diminution des dépenses en capital
Le fabricant de véhicules lourds électriques Lion Électrique a fait état de revenus de 80,3 millions de dollars (M$) au troisième trimestre, ce qui est légèrement supérieur à la prévision de Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale (79M$) et à celle du consensus des analystes (76M$).
L’entreprise a livré 245 véhicules durant le trimestre, soit 25 camions et 220 autobus scolaires, alors que l’analyste en prévoyait 275 (45 camions et 230 autobus scolaires).
«Le prix de vente moyen par véhicule a été de 328 000$ durant le trimestre, alors que nous anticipions 286 000$, avec une hausse des ventes de véhicules aux États-Unis (113 par rapport à 28 au second trimestre), alors que Lion obtient davantage de commandes grâce au programme de subventions de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). La marge bénéficiaire brute de 6,7% a battu ce à quoi nous nous attendions (0%)», raconte-t-il.
Lion a déclaré une perte avant intérêts, impôts et amortissement de 3,9M$, moins élevés que celle de 12M$ attendue par Rupert Merer et par le consensus des analystes.
L’analyste note que le carnet de commandes de Lion a diminué entre les deuxième et troisième trimestres, passant de 2559 véhicules (304 camions et 2255 autobus scolaires) à 2232 véhicules (268 camions et 1964 autobus scolaires).
«Près de la moitié des véhicules du carnet de commandes de Lion sont conditionnelles à l’obtention de subventions non remboursables du Fonds pour le transport en commun à zéro émission (FTCZE) d’Infrastructure Canada, qui tarde à traiter les demandes», explique l’analyste.
Ce dernier précise que le programme de l’EPA pour l’achat d’autobus scolaires propres de 5 milliards de dollars devrait malgré tout aider Lion, tout comme les incitatifs des gouvernements provinciaux au Canada, dont celui du Québec qui a récemment bonifié la subvention maximale à l’achat d’un autobus scolaire électrique, qui est passée de 125 000$ à 175 000$.
«Il faudra plusieurs trimestres à Lion pour écouler son carnet de commandes actuel, ce qui lui laisse du temps pour que le carnet de commandes ait dans la bonne direction», dit-il.
Rupert Merer ajoute que l’entreprise aura besoin de sommes de 5M$ et de 7M$ respectivement d’ici la fin de l’année à ses installations de Joliet et de Mirabel, alors que Lion a accès à des liquidités qui pourraient totaliser 132M$.
Il réitère sa recommandation sur le titre à «performance égale au secteur», mais abaisse légèrement son cours cible sur un an, qui passe de 2,75$US à 2,50$US. L’analyste donne au titre une valorisation de 1,5 fois les revenus prévus en 2024.