À surveiller: Banque Royale, Goodfood, et Alphabet/Google

Publié le 05/10/2022 à 08:45

À surveiller: Banque Royale, Goodfood, et Alphabet/Google

Publié le 05/10/2022 à 08:45

Par Dominique Beauchamp

(Photo: 123RF)

Que faire avec les titres de Banque Royale, Goodfood et Alphabet/Google? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

Banque Royale (RY, 128,70$): la plus apte à acheter HSBC Canada, sur papier tout au moins

Dans une note préliminaire Gabriel Dechaine de la Financière Banque Nationale s’est penché sur la vente potentielle de HSBC Canada qu’il voit comme une rare occasion que toutes les banques canadiennes examineront.

Pressée par un actionnaire important pour se restructurer, la société mère de HSBC Canada a retenu les services de JP Morgan pour évaluer ses options stratégiques et une vente apparaît cette fois plus probable que dans le passé.

Bien que HSBC Canada soit une petite filiale pour HSBC elle représente tout de même la troisième source de profits des activités bancaires commerciales, indique l’analyste.

Gabriel Dechaine s’attend donc à ce que HSBC Canada attire beaucoup d’attention et que l’acquéreur doive ultimement payer le prix fort. Les documents réglementaires révèlent un avoir des actionnaires d’un peu moins de 5 milliards de dollars. L’analyste imagine qu’une transaction potentielle se réalisera à un multiple d’au moins deux fois cette valeur, soit 10 G$, un prix qui circule dans les médias financiers depuis l’annonce de la mise en vente.

D’entrée de jeu, l’analyste élimine la Banque BMO (BMO, 125,29 $) et la Banque TD (TD, 87,99 $)des prétendants puisque les deux banques sont en train de conclure deux transactions majeures aux États-Unis. Quant à la Banque Scotia (BNS, 67,11 $), l’arrivée d’un nouveau président jette un doute sur l’appétit pour un tel achat.

Une revue rapide de la situation financière des banques canadiennes lui fait dire que la Banque Royale serait la plus apte à réaliser un tel achat puisque ses capitaux propres dépassent le minimum requis par les régulateurs par 12 milliards de dollars. Une transaction de 10 G$ équivaudrait aussi à 6% de sa valeur boursière, comparativement à 34 % pour la Banque Nationale (NA, 90,33$) par exemple.

La Banque Royale se buterait néanmoins à un examen plus serré de la part des autorités de la concurrence étant donné son envergure, reconnaît-il. En même temps, les autres banques pourraient être tentées de surenchérir pour mettre la main sur les activités stratégiques de HSBC en Colombie-Britannique.

Des acquéreurs étrangers sont une autre possibilité, mais Gabriel Dechaine doute de l’intérêt des institutions américaines qui ont réduit leur empreinte canadienne plus souvent qu’autrement, dans le passé. L’analyste évoque la possibilité que l’acquéreur soit une institution chinoise d’envergure. HSBC Canada offrirait toutefois moins de synergies et son achat aurait à passer un test réglementaire encore plus sévère.

Gabriel Dechaine ne veut pas s’avancer à évaluer les «bénéfices» additionnels à tirer selon divers scénarios d’acquisitions, mais il indique que si l’acquéreur coupait la moitié des coûts HSBC Canada serait 70% plus rentable. La marge d’intérêt nette pourrait aussi passer de 2,15 à 2,50% si elle rejoignait la moyenne des six grandes banques canadiennes.

Indépendamment de la spéculation au sujet de HSBC Canada, l'analyste avait une recommandation d'achat sur la Banque Royale et un cours cible de 148$. Parmi les six grandes banques, la seule autre recommandation d'achat est celle de la Banque CIBC (CM, 62,28$).

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