Licenciements chez Bombardier : des dommages collatéraux

Publié le 17/05/2015 à 16:35

Licenciements chez Bombardier : des dommages collatéraux

Publié le 17/05/2015 à 16:35

Chez Bombardier aéronautique, on prétend que la dernière annonce de licenciements (1 000 postes dans le Grand Montréal) aura peu de conséquences pour ses fournisseurs québécois. Le ralentissement de la production des Global 5000/6000 ne devrait pas causer trop de dommages collatéraux, puisque moins de 10 % des pièces qui le composent proviennent de sous-traitants d’ici.

Même son de cloche chez Aéro Montréal, le regroupement aérospatial québécois où on se veut également rassurant. Ce n’est pas la première annonce du genre, dit-on, l’industrie s’en est toujours remise, et les deux-tiers des PME québécoises du milieu ont maintenant des clients situés au-delà des frontières.

C’est vrai. On a appris que les gros donneurs d’ordres passent par des hauts et des bas et que mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Pour ne donner qu’un exemple, Sonaca Montréal, la filiale québécoise du groupe belge du même nom, travaille maintenant pour Airbus, depuis 2013, ce qui lui a permis de sécuriser ses quelque 230 emplois.

Mais je me permets quand même de douter du caractère bénin de cette annonce quant à ses impacts.

Premièrement, la lassitude, sinon l’exaspération, va finir par s’installer chez les travailleurs de Bombardier. Par le passé, ils ont fait leur large part pour aider l’entreprise à traverser des moments difficiles. On les met à pied, on les rappelle, on les remet à pied, et il semblerait que cette fois-ci, les mises à pied soient permanentes… Ouais. Jusqu’à ce qu’on ait à nouveau besoin d’eux. À leur place, si d’autres employeurs me faisaient les yeux doux du fait de mes compétences, je n’hésiterais pas longtemps.

Deuxièmement, est-ce que les sous-traitants seront à ce point invulnérables aux dommages collatéraux ? Bombardier n'est pas qu'un joueur parmi d'autres. C'est le pivot de l'industrie aéronautique québécoise. Et ses mandats descendent en cascades jusqu'aux petites entreprises. Le message qu'elle envoie peut être interprété de façon bien plus pessimiste et refroidir bien des intentions. Si vous étiez sur le point d'investir dans l'équipement de pointe pour améliorer votre productivité, allez-vous simplement hausser les épaules en vous disant que les malaises de Bombardier importent peu ?

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