La discipline
M. Bouchard a fait des dizaines d’acquisitions au cours des trois dernières décennies mais il est prêt à reculer si le prix à payer lui semble trop élevé. Par exemple, en 2010, la société a refusé de bonifier son offre d’achat portant sur Casey’s General Stores.
Le conservatisme financier
Peu de temps après l’acquisition de Statoil Fuel & Retail en 2012 pour la somme de 2,8 G$, la société a procédé à une émission d’actions pour un montant de près de 300 M$. Aujourd’hui, le bilan de la société affiche une dette nette de 2,38 G$ par rapport à un avoir des actionnaires de 3,7 G$, un niveau que j’estime très raisonnable, surtout si l’on tient compte de la capacité de la société à dégager des liquidités excédentaires importantes de ses activités.
En somme, Alain Bouchard est un exemple pour tous les entrepreneurs québécois. Il a démontré qu’une petite entreprise d’ici peut non seulement devenir un joueur national, mais aussi un leader mondial. Pour les investisseurs, l’exemple de Couche-Tard démontre l’importance de conserver à long terme les actions d’une société qui a une mission précise et dont la direction a fait ses preuves.
Chapeau, M. Bouchard!
Philippe Le Blanc, CFA, MBA
À propos de ce blogue : Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100. COTE 100 détient des actions de Couche-Tard dans des portefeuilles sous sa gestion.