Faire confiance, une bonne ou une mauvaise chose?

Publié le 05/06/2012 à 09:17, mis à jour le 07/06/2012 à 14:26

Faire confiance, une bonne ou une mauvaise chose?

Publié le 05/06/2012 à 09:17, mis à jour le 07/06/2012 à 14:26

> Le degré de confiance interpersonnel d'un individu est corrélé positivement avec son niveau de revenus. Autrement dit, plus on a tendance à faire confiance à autrui, plus on gagne d'argent.

> Quand un individu se met à faire davantage confiance aux étrangers, son niveau de revenus se met lui aussi à croître. Et inversement.

> Il existe un niveau optimal du degré de confiance qu'un individu peut accorder à autrui. En-dessous de ce point, l'individu voit sa marge de gains sans cesse croître; et au-delà de celui-ci, il voit cette marge se mettre à décliner.

Par conséquent, il est payant d'accorder sa confiance aux autres, y compris à ceux que l'on connaît à peine, voire pas du tout. Et surtout, il y a, pour chacun de nous, un niveau optimal de degré de confiance. Comment déterminer celui-ci? M. de Bliek a découvert qu'il dépend essentiellement de notre propension à être optimiste ou pessimiste dans la vie.

«La meilleure stratégie individuelle semble consister à accorder sa confiance à un étranger, mais à vérifier systématiquement si l'on a bien fait. Car, sur le plan théorique, ceux qui suivent cette stratégie enregistrent de meilleurs résultats que ceux qui sont naïfs (c'est-à-dire ceux qui sont «trop optimistes» dans la vie) et que ceux qui sont timorés (soit ceux qui sont «trop pessimistes» dans la vie)», dit le professeur d'économie dans son étude, en expliquant que «tout cela découle surtout du fait que les optimistes sont des proies faciles pour les arnaqueurs et que les pessimistes, eux, ratent de bonnes affaires à cause de leur blocage psychologique».

M. de Bliek ajoute : «La performance d'un individu au travail dépend en grande partie de sa facilité à collaborer avec les autres, y compris les personnes qu'il ne connaît pas. Ceux qui s'en sortent donc le mieux au bureau et ailleurs sont ceux qui adoptent la stratégie du je-fais-confiance-mais-je-checke».

En passant, Andrei Stoiciu, un consultant roumain en management qui a étudié à l'UQÀM et à McGill, a dit dans son livre de nouvelles Montana : «La méfiance est la sagesse des faibles».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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