Connaissez-vous le management émotionnel?

Publié le 23/01/2013 à 06:09, mis à jour le 28/01/2013 à 15:20

Connaissez-vous le management émotionnel?

Publié le 23/01/2013 à 06:09, mis à jour le 28/01/2013 à 15:20

Maintenant, on peut se dire qu'il est bien beau d'inventer un concept comme le management émotionnel, que ça sonne bien, mais que ça sonne creux. D'où l'intérêt de l'étude intitulée Affective management and its effects on management performance, signée par M. Umemuro avec l'une de ses étudiantes à l'Institut de technologie de Tokyo, Waratta Authayarat. L'idée : voir si le fait de tenir compte du management émotionnel permet, ou pas, d'améliorer la performance de l'entreprise. Plus précisément, si le management émotionnel permet d'améliorer le rendement des capitaux propres, le rendement de l'actif total, et autres ratio cours/bénéfices.

Comment les deux chercheurs s'y sont-ils pris? C'est très simple, Mme Authayarat a mis au point ce qu'elle a appelé l'Affective Management Scorecard (AMS), qui consiste en un minutieux questionnaire sur une quinzaine d'aspects du management émotionnel. S'y trouvent des questions du genre «Dans quelle mesure considérez-vous que la culture de votre organisation tient compte des émotions des employés?» et «La direction de votre organisation se soucie-t-elle de ce qu'en pensent les employés lorsqu'elle prend une décision importante?», auxquelles on répond à l'aide de chiffres (par exemple, 1 signifie «très peu» et 5, «beaucoup»).

Puis, l'AMS a été présenté à 380 managers d'entreprises thaïlandaises cotées à la Bourse de Thaïlande, œuvrant dans différents secteurs économiques (construction, agroalimentaire, technologie, etc.). Des entreprises dont il était possible de connaître les moindres détails de leur performance économique (revenus, profits, etc.). Le but était de découvrir toute corrélation entre le management émotionnel et la performance de celles-ci.

Résultats? Accrochez-vous bien…

> Une meilleure image de marque. Ceux qui tiennent compte des émotions des clients ne voient pas leurs profits bondir immédiatement, mais voient leur image de marque se mettre à briller à leurs yeux. Et cela est vrai tant en B2C qu'en B2B.

> De meilleurs résultats financiers. Ceux qui tiennent compte des émotions des employés voient s'améliorer, entre autres, leur rendement de l'actif total, leur ratio price-to-book et leur marge bénéficiaire. C'est-à-dire que ces entreprises deviennent, grâce à cela, plus performantes sur le plan financier.

> Une importance accrue dans son écosystème. Ceux qui tiennent compte des émotions de la communauté dans laquelle ils évoluent (par exemple, la ville où se situe leur usine) prennent une place plus grande au sein de cet écosystème, ce qui a un impact direct et positif sur leur performance.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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