Blogue. Les 40 000 actionnaires de Berkshire Hathaway présents à l’assemblée annuelle ce week-end à Omaha ont été ni surpris, ni déçus. Warren Buffett, et son acolyte Charlie Munger, ont été fidèles à eux-mêmes.
Ils ont répondu de la même façon et souvent de façon prévisible à leurs questions pendant les six heures qu’a duré l’assemblée.
D’abord, M. Buffett a fait son mea culpa dans ce qui est devenu l’affaire David Sokol. «J’ai fait une erreur et j’en ferai d’autres», a-t-il lancé lors de la conférence de presse qui a eu lieu dimanche, lendemain de l’assemblée. Il reprenait l’essentiel de ce qu’il avait avoué devant ses actionnaires, admettant qu’il aurait du questionner M. Sokol concernant ses achats d’actions de la société Lubrizol, tout juste avant que Berkshire Hathaway lance une offre pour acheter toute l’entreprise.
À la question concernant le prix de l’or, il a répondu, comme c’est son habitude, qu’il préfère investir dans des entreprises faisant des profits au lieu d’un métal qu’il ne pourrait que caresser et espérer vendre plus cher à quelqu’un bien disposé à offrir un meilleur prix dans l’avenir.
M. Munger a ajouté qu’il préférait avoir des actions de Berkshire Hathaway.
Par contre, M. Buffett a été plus loquace qu’à son habitude concernant les possibilités d’acquisition avouant qu’il étudiait présentement deux transactions. Elles seraient environ de la même taille que celle de Lubrizol, l’acquisition de neuf milliards de dollars US (G$) annoncée au début d’avril.
Il a précisé qu’il ne pouvait acheter d’éléphant actuellement parce qu’il préfère ne pas s’endetter et ne pas émettre d’actions. À la fin d’avril, Berkshire avait 38 G$ US en encaisse.
M. Buffett, incidemment, a mentionné qu’il serait plus enthousiaste concernant l’achat de Synthes par Johnson & Johnson si cette dernière payait 100% comptant au lieu d’émettre des actions. Berkshire possède 42 millions d’actions de Johnson & Johnson.
Enfin, le célèbre investisseur a expliqué que toutes les filiales de Berkshire progressaient, sauf celles actives dans le secteur de l’immobilier résidentiel. Les résultats du premier trimestre de la société ont toutefois été lourdement affectés par les catastrophes naturelles un peu partout dans le monde en raison de ses activités d’assurance et de réassurance.
Bernard Mooney
