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Les jobs se perdent aux États-Unis et ne se retrouvent pas.
Malgré cela, les grands titres sont que les nouvelles demandes de chômage sont en baisse et que la productivité est en hausse. Analysons un tantinet…
En fait, les nouvelles demandes de chômage étaient de 512 000, soit 11 000 de moins que le consensus de prévisions d’économistes de Wall Street. On nous dit que c’est le meilleur niveau depuis janvier. Pour mettre en perspective, le niveau moyen de janvier 2005 à juin 2007 était autour de 320 000. Nous sommes en récession depuis plus d’un an et demi. Le niveau actuel est donc très, très mauvais.
MAIS ENCORE
Le nombre de gens qui continuent de recevoir du chômage (« continuing claims ») est tombé à 5,75 millions (baisse de 70 000), entre autre parce que 115 000 personnes, la semaine passée, ont dépassé la limite de temps permise au chômage. Ils sont maintenant comptabilisé dans une catégorie différente, soit ceux qui reçoivent des bénéfices « extensionés » et cette catégorie compte maintenant 4,01 millions de personnes.
Donc le changement net de la semaine passée est réellement une détérioration de 45 000 nouvelles demandes d’emploi.
Ce qui se passe vraiment ? Beaucoup de jobs sont perdus à cause de changements structuraux dans l’économie et dans certaines industries. Ceux qui ne peuvent se recycler dans une autre compétence sont vraiment en difficulté.
DE PLUS,
On nous annonce aussi, et c’est le genre d’information trop négative pour faire la une, que le coût des salaires (« Labor cost ») est en baisse de 5,2% par rapport à l’an passé. C’est la plus forte baisse depuis 1948, date de début de la base de données.
C’est donc la véritable raison pour laquelle la productivité est en hausse. Ce n’est pas parce que les choses vont mieux.
Alors je continue de croire que l’économie ne s’améliore pas vraiment et les petites lueurs d’espoir proviennent presqu’exclusivement des bénéfices de l’aide gouvernementale, c'est-à-dire, de l’augmentation de notre dette.
Aussitôt que cette aide sera renversée (et elle devra l’être) ceci mettra un poids énorme sur la croissance économique.
Impact pour le prix des actions : Même si nous évitons un désastre économique ( ce qui est encore loin d’être certain), le prix des actions est beaucoup trop cher aujourd’hui par rapport à la croissance potentielle des profits. De plus, la croissance des profits prévue actuellement est beaucoup trop optimiste en fonction de ces réalités.
En fait, le marché traite la crise actuelle comme si c’était une récession cyclique, alors que c’est récession structurelle qui jusqu’ici tout le potentiel de devenir une grande dépression.
Du site Yahoo.finance :
Estimates ranged from 510,000 to 535,000.
Continuing claims dropped to 5.75 million in the week ended Oct. 24, as forecast, from 5.82 million the prior week. The reading was the lowest since the week ended March 21.
Those figures don’t include the number of Americans receiving extended benefits under federal programs. The number of people who’ve used up their benefits and are now collecting extended payments climbed by 115,000 to 4.01 million in the week ended Oct. 17 from the prior week, today’s report showed.
Worker productivity, a measure of employee output per hour, rose at a 9.5 percent annual rate, exceeding the median forecast of economists surveyed and the biggest jump in six years. Labor costs fell at a 5.2 percent pace, capping the biggest 12-month drop since records began in 1948, the Labor Department said.
