Les amateurs de sports et les sportifs ne sont pas les seuls à s'intéresser au soccer au Québec. Les entreprises s'investissent aussi de plus en plus dans le ballon rond, car il y a de belles occasions d'affaires.
L'explosion des revenus de commandite de l'Impact de Montréal en est l'exemple parfait. " Ils ont doublé depuis cinq ans ", dit Patrick Vallée, porte-parole de l'équipe.
La commandite représente 40 % des revenus de l'équipe. L'Impact compte des partenaires tels que la Banque Nationale, Bell, Uniprix, Sony, Suzuki et Budweiser.
L'Impact n'est pas seule à profiter de cette manne. La Fédération de soccer du Québec (FSQ) attire des commanditaires tels le Mouvement Desjardins, Saputo, Lait au chocolat et Comfort Inn.
Les entreprises pourraient s'intéresser davantage au soccer et à l'Impact en 2012. Le Stade Saputo sera agrandi au coût de 23 millions de dollars (sa construction avait coûté 17 M$) pour l'entrée de l'équipe dans la Major League Soccer (MLS), qui comprend 16 équipes au Canada et aux États-Unis.
1. Le soccer a surclassé le hockey comme " sport national " depuis longtemps
Les chiffres sont éloquents : de 1998 à 2008, le nombre de membres de la Fédération de soccer du Québec (FSQ) a doublé, passant de 100 000 à 200 000 participants (joueurs, entraîneurs, arbitres). Sur la même période, le nombre de joueurs de hockey progressait de moins de 10 %, pour atteindre les 100 019 en 2007-2008. La popularité du jeu tient à plusieurs facteurs, mais surtout à la Coupe du monde de soccer, selon Michel Dugas, porte-parole de la FSQ. " Ça donne un grand coup à chaque tournoi. " Cela dit, la fédération fait aussi des efforts pour recruter des membres. En 1990, elle a mis en place les programmes de mini-soccer (7 contre 7), en plus de créer des équipes mixtes. La FSQ compte aujourd'hui 43 % de femmes.
2. Une PME montréalaise profite de l'amour du sport et du " star system "
Evangelista Sports, qui se consacre uniquement à la vente d'équipement et de vêtements de soccer, est un autre exemple du fait que ce secteur explose au Québec. " En 10 ans, nous sommes passés de 2 à 10 magasins ", dit Carmelo Sansalone, le patron d'Evangelista Sports. Les premières années ont été très difficiles. C'est à partir de 1994, lorsque la Coupe du monde s'est tenue aux États-Unis, que les ventes de l'entreprise commencent à augmenter. Aujourd'hui, les amoureux du foot sont toujours sa principale clientèle. Ce qui est nouveau, depuis quelques années, ce sont les adolescentes et les femmes qui achètent les chandails de leurs idoles, des sex-symbols comme le portuguais Cristiano Ronaldo.
3. Le soccer, le géant économique de la planète sportive
Le soccer est le sport qui a le plus grand rayonnement sportif et financier. " Lors de la Coupe du monde de 2006, un total de 35,6 milliards de personnes ont vu au moins un match pendant le tournoi ", dit André Richelieu, spécialiste en marketing sportif de l'Université Laval. D'autres statistiques sont impressionnantes. Selon France 2, la présente Coupe du Monde générera des droits de télédiffusion de deux milliards de dollars américains, le double de ceux de 2006 ! La commandite n'est pas en reste : elle devrait dépasser 16 G$ US. Le soccer n'aurait pas cette envergure sans les fans et les joueurs amateurs. Selon la Fédération Internationale de Football Association, 265 millions de personnes participent à une ligue organisée dans le monde.
LE TOP 5 DES ÉQUIPES DE SOCCER LES PLUS RICHES DU MONDE
Équipe / Valeur (Milliards $ US)
Manchester United / 1,84
Real Madrid / 1,32
Arsenal (Londres) / 1,18
FC Barcelona / 1
Bayern Munich / 0,9
Source : Forbes, avril 2010
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