Je t'aime, moi non plus

Publié le 15/08/2009 à 00:00

Je t'aime, moi non plus

Publié le 15/08/2009 à 00:00

Vous peaufinez votre c.v. en cachette dans votre cubicule et surfez sur des sites d'offres d'emploi lorsque votre patron a le dos tourné ? Vous n'êtes pas le seul infidèle. Selon un sondage Ipsos Reid, 22 % des Canadiens se sentent de moins en moins loyaux face à leur employeur. Les Québécois font bande à part : seulement 10 % d'entre eux partagent le relatif désabusement canadien.

L'auteur de l'étude, Jean-Baptiste Aloy, chercheur à la firme d'études marketing torontoise, s'est dit non seulement surpris par le résultat, mais aussi par le fait que ce sentiment de déloyauté se retrouve dans toutes les catégories d'employés, y compris les cadres.

Les employés dont le degré de loyauté a diminué se retrouvent principalement dans deux secteurs fortement secoués par la crise économique : manufacturier et financier. " Les mises à pied ont eu un impact sur le sentiment de loyauté, dit M. Aloy. Dans les entreprises où elles ont eu lieu, 36 % des employés se sentaient de moins en moins loyaux. "

Par ailleurs, les mesures de réduction de dépenses, comme le gel ou les baisses de salaire, ont aussi eu un impact puisque le tiers des employés touchés par celles-ci se sentent moins loyaux. " Il y a aussi une question de reconnaissance. Les employés doivent faire plus qu'avant, sans compensation et sans encouragement de leurs supérieurs, pris dans la même situation. "

Ce manque de loyauté est inquiétant, selon le chercheur, puisque ces employés déloyaux auront envie d'aller voir ailleurs dès la reprise.

Jean-Baptiste Aloy croit que le plus faible taux observé chez les Québécois s'explique par l'impact atténué de la récession et un recul moins important dans les conditions de travail. " Les Québécois affichent aussi une plus grande satisfaction professionnelle. "

Ce sondage, réalisé auprès de 1 128 répondants du 22 au 29 mai dernier, est le premier réalisé par Ipsos sur ce thème. À suivre, donc.

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