Un parcours sans faute pour CGI

Publié le 18/09/2010 à 00:00

Un parcours sans faute pour CGI

Publié le 18/09/2010 à 00:00

Par Alain Duhamel

Le groupe CGI, de Montréal, a effectué un parcours sans faute pour acquérir l'entreprise de services informatiques Stanley, de Washington. Les démarches d'acquisition ont été effectuées auprès des agences du gouvernement américain dans les domaines de la défense, du renseignement et des activités civiles.

Le 7 mai, les deux entreprises ont annoncé la conclusion d'une convention de fusion au moyen d'une offre publique d'achat au comptant, d'une valeur de plus d'un milliard de dollars américains (G$ US). Les pourparlers avaient débuté trois mois auparavant.

La transaction a été menée de bout en bout sans la moindre manifestation d'hostilité. Cela n'a pas empêché une demi-douzaine de cabinets d'avocat d'inviter les actionnaires déçus à ouvrir chez eux un dossier en vue d'une éventuelle procédure judiciaire contre les administrateurs de Stanley... Une pratique courante aux États-Unis, où même les bonnes affaires donnent prétexte à un litige. Cependant, ces appels n'ont pas eu de conséquence sur le processus d'approbation de la transaction par les autorités de réglementation.

" L'affaire n'a pas traîné en longueur. Quand on a un accord avec la compagnie cible et sa direction, les deux parties travaillent à la réussite de la transaction ", dit Claude Séguin, vice-président principal, Développement de l'entreprise et investissements stratégiques, de CGI. " Nous étions heureux qu'il n'y ait pas eu de fuite, car cela aurait pu faire avorter la transaction ", ajoute-t-il.

S'entendre sur les éléments sensibles

L'élément clé de la réussite de toute transaction d'entreprise réside moins dans l'entente sur le juste prix que dans l'esprit de collaboration révélé par la convention de fusion.

Il faut régler les questions sensibles sur la culture d'entreprise, la politique de rémunération, le nouvel organigramme et la redistribution des rôles dans le nouvel environnement avant de sceller l'accord et de l'annoncer.

" En informatique, les entreprises sont des sociétés qui reposent sur les talents des personnes; or, si les employés ne sont pas d'accord avec l'acquisition, ils quitteront l'entreprise, ce qui représente une perte importante pour l'acheteur. Pour nous, sans accord à l'amiable, il n'y a pas de transaction possible ", explique le vice-président principal de CGI.

Une lettre à chaque employé

Le nom de Stanley a été rayé de la Bourse de New York le 17 août; le lendemain, l'entreprise avait été intégrée à CGI Federal, la filiale américaine de CGI.

Stanley emploie 5 000 personnes réparties dans une centaine d'établissements. Chacune d'entre elle a reçu une lettre personnalisée du nouvel employeur. " Il faut s'assurer que tout le monde sera à bord au jour un ", précise M. Séguin.

Grâce à cette acquisition, les sociétés regroupées de CGI emploient 31 000 personnes. Elles auraient réalisé l'an dernier un chiffre combiné de 4,5 milliards de dollars (G$) et aurait affiché un carnet de commandes de 13,5 G$.

dossiers@transcontinental.ca

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