Retourner au cégep à 35 ans... ou plus

Publié le 04/09/2010 à 00:00

Retourner au cégep à 35 ans... ou plus

Publié le 04/09/2010 à 00:00

Et si les bancs du cégep n'étaient plus seulement destinés aux jeunes ? Dans sa campagne Mon retour au cégep diffusée depuis ce printemps, la Fédération québécoise des cégeps lance un appel aux professionnels déjà sur le marché de l'emploi qui veulent améliorer leur situation. Car selon les chiffres de Statistique Canada, près de 67 % des 271 000 emplois qui seront créés d'ici huit ans exigeront une formation postsecondaire.

En proposant des programmes de formation techniques ou spécialisés (AEC, DEC, reconnaissance des compétences...), les cégeps se sont adaptés aux contraintes des adultes en emploi pour les accompagner tout au long de leur vie professionnelle.

" Les compétences les plus demandées, celles qui reviennent le plus souvent sont le Web, l'édition et les différents types de normes et de certifications ", affirme Patrick Verstraelen, directeur adjoint de l'Institut des TI au collège de Maisonneuve.

Selon Jean-Paul Lampron, directeur de la formation continue du collège Rosemont, " les adultes reprennent souvent des études pendant 6 mois à 1 an afin de mettre à jour leurs connaissances, accéder à un poste supérieur, être capable de travailler dans un secteur très pointu, ou se réorienter dans un secteur plus favorable à l'emploi ".

Se sentir compétent

Pour Claude Mercier, 46 ans, on peut dire que le retour au cégep a été synonyme de réussite. Encore analphabète à 26 ans, cet homme a obtenu pas moins de trois AEC en informatique et travaille aujourd'hui comme gestionnaire de réseaux au Centre de santé et de services sociaux de la Vieille Capitale. Il est lauréat du prix Bernard Normand de l'ICEA en 2010, qui récompense le parcours des adultes apprenants. Aujourd'hui, il confirme que son retour sur les bancs de l'école lui a donné une assurance et une expertise précieuses. " Lorsqu'on rencontre ensuite un problème, on possède déjà un background. On est toujours à la fine pointe et on sait de quoi on parle", affirme-t-il.

Loïc Bernard, ex-musicien reconverti dans la sécurité informatique après un DEC en gestion des réseaux informatiques à l'ITI du collège Maisonneuve, ne dit pas autre chose : " Ce DEC m'a beaucoup apporté, car il existait un besoin criant de personnes qualifiées en gestion de réseaux, puisque la plupart des personnes en poste faisaient de la comptabilité ou de la programmation ", explique cet homme de 38 ans, qui travaille aujourd'hui pour la société In Fidem. Si la formation continue a été la clé de la réussite, c'est parce qu'elle " propulse les gens à un niveau et à un rythme bien supérieurs à une formation régulière ". " D'autant plus que lorsqu'on est plus jeune, on ne possède pas forcément l'expérience ou la maturité que l'on a actuellement ", résume-t-il.

dossiers@transcontinental.ca

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