MBA en ligne à l'Université Laval : Internet sonne le glas du cours magistral

Publié le 07/11/2009 à 00:00

MBA en ligne à l'Université Laval : Internet sonne le glas du cours magistral

Publié le 07/11/2009 à 00:00

Il n'y a plus de MBA " traditionnel " à l'Université Laval. Les 17 concentrations offrent toutes un contenu Internet, et deux d'entre elles, Affaires électroniques et Gestion des technologies de l'information, sont données entièrement en ligne. " Dans ces programmes, certains élèves vivent sur d'autres continents, et on en a même déjà eu un qui le faisait d'un bateau ", explique Robert W. Mantha, doyen de la Faculté des sciences de l'administration (FSA) de l'Université Laval.

Cela fait 10 ans que la FSA développe son expertise en ligne pour l'ensemble de ses cours, dont ceux offerts au MBA. Plusieurs millions de dollars et une petite révolution organisationnelle ont servi à amorcer un important changement de mentalité.

Le programme a été complètement repensé. Il ne s'agissait pas simplement de mettre le contenu du cours sur Internet. " C'est comme lorsque Toyota a construit sa voiture hybride, dit Robert Mantha. Le fabricant a tout repensé. On a fait la même chose avec le contenu des cours et la manière d'enseigner. Le cours magistral a presque disparu. "

Les outils sont multiples et évoluent sans cesse : forums, bureaux virtuels, documents en ligne, réseaux sociaux, etc. " Avant, c'était nous qui fournissions les outils, dit le doyen. Aujourd'hui, les étudiants sont hyper branchés et arrivent avec leurs solutions. " De la même manière, le professeur était auparavant l'ultime source du savoir. Aujourd'hui, il en constitue une parmi tant d'autres.

Une formule appréciée

La formule hybride, qui combine présence en classe et contenu Internet, est la plus appréciée. " Le marché et les besoins se segmentent. Mais lorsqu'on mène des enquêtes, on s'aperçoit qu'il y a un segment important d'étudiants auxquels un MBA totalement en ligne ne convient pas. "

Pour eux, la dynamique du groupe est toujours importante dans le processus d'apprentissage. Les échanges avec les pairs, le développement de certaines compétences, comme le leadership et les relations interpersonnelles, tout cela se fait mieux, pour l'instant, en chair et en os.

" Mais ces rencontres entre les étudiants doivent être une plus-value, dit M. Mantha. La majeure partie de notre clientèle est âgée de 25 à 39 ans et son temps est précieux. Si le groupe se réunit pour la journée, il faut que les élèves se disent : Ça valait vraiment la peine". Le temps passé en classe a beaucoup diminué. Il faut en maximiser sa valeur. "

martine.turenne@transcontinental.ca

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