Larry Smith, le sauveur des Alouettes

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Larry Smith, le sauveur des Alouettes

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Par F.N.

Il y a 20 ans, on les croyait morts et enterrés. C'était sans compter sur la vision de l'homme d'affaires et juriste Larry Smith, qui a piloté la renaissance des Alouettes dans la métropole.

Le 24 juin 1987, le coeur était loin d'être à la fête parmi les fans de football. Après des dizaines de saisons et plusieurs coupes Grey, croulant sous les difficultés financières, la franchise des Alouettes - qui s'appelaient depuis 1983 les Concordes - met fin à ses activités à Montréal. Et l'effondrement du leadership de l'époque dans l'organisation est aussi en cause.

Au cours des neuf années qui ont suivi, le football professionnel est absent de la scène sportive montréalaise. Pendant ce temps, le football amateur, lui, ne cesse de progresser aux niveaux collégial et universitaire.

Retour de l'oiseau affaibli

Les Alouettes telles qu'on les connaît aujourd'hui voient le jour en 1996, sur les cendres des Stallions de Baltimore.

En 1997, Larry Smith, commissaire de la Ligue canadienne de football (LCF) depuis 1992, prend les rênes des Alouettes, pour qui il avait joué dans sa jeunesse, alors qu'il suivait des études en droit à l'Université McGill.

Son objectif : relancer l'équipe montréalaise et lui faire retrouver la rentabilité financière. À l'époque, Larry Smith est convaincu qu'il y a un marché pour son produit et qu'on n'a qu'à stimuler cette demande. Il a un plan de trois ans.

En fait, il poursuit la même stratégie promotionnelle que celle qu'il avait utilisée pour relancer la LCF. Mais cette fois, il l'oriente vers son équipe, se servant de tribunes et d'activités communautaires pour se faire connaître et, par la bande, faire connaître les Alouettes et le football.

Larry Smith devient, par exemple, président de la fondation Réussite Jeunesse. Il participe au programme fédéral du Sentier transcanadien ainsi qu'à d'autres activités caritatives qui l'amènent à sillonner le Québec.

Il utilise alors à fond ses habiletés de leader - il est aujourd'hui conférencier - pour convaincre aussi bien des personnes d'influence et le grand public que les Alouettes ont leur place à Montréal. Il en profite aussi pour construire un réseau de partisans potentiels, des futurs spectateurs aux partenaires financiers.

Les Alouettes s'installent au centre-ville grâce à... U2

Un événement inattendu donne toutefois un coup de pouce à Larry Smith. En 1997, cinq jours avant un match éliminatoire, les dirigeants du Stade Olympique lui apprennent qu'ils ont réservé le stade pour un concert de U2 le jour même de la partie. Et ils n'ont pas de plan B pour les Alouettes...

Larry Smith trouve une solution : que U2 garde le Stade olympique, le match aura lieu au stade Percival-Molson, propriété de l'Université McGill, au centre-ville de Montréal. Mais à l'époque, celui-ci est littéralement en ruines. Des arbres ont poussé dans les gradins ! On fait le ménage, et le match se déroule devant 17 000 spectateurs.

L'ambiance est superbe. À la mi-temps, Larry Smith décide que ce sera désormais le stade permanent des Alouettes.

Encore une fois, il réussit à convaincre son organisation de le suivre dans cette aventure. Non seulement l'idée est audacieuse, mais elle est aussi bonne : présenter des matchs dans un stade bondé et, qui plus est, dans un site exceptionnel au centre-ville.

Les Alouettes financent seules la réfection du stade Percival-Molson

Larry Smith se bute toutefois à l'opposition du gratin de l'Université McGill, qui refuse d'investir dans la réfection du stade. Il retrousse ses manches, et convainc son organisation que les Alouettes peuvent trouver du financement dans le secteur privé. Personne ne croit qu'il y arrivera. Mais Larry Smith, lui, sait que lorsqu'une personne a de la crédibilité, un réseau, une vision et un bon projet, les gens sont prêts à l'écouter et à l'appuyer.

Il gagne son pari : il réussit à récolter 12 millions de dollars. Et tous ses efforts sont finalement couronnés de succès. Avec la rénovation du stade, les Alouettes attirent de plus en plus d'amateurs et elles retrouvent leur popularité perdue... et leur rentabilité. Ne reste qu'à gagner la Coupe Grey !

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