La pénurie de main-d'oeuvre est criante

Publié le 29/11/2008 à 00:00

La pénurie de main-d'oeuvre est criante

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Par Marc Gosselin

Commerçant dans le Vieux-Québec, Paul Dupuis dit que la pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur touristique a été particulièrement criante cet été.

" Pour la première fois de ma vie, j'ai embauché une employée qui a démissionné avant même d'avoir terminé sa première journée ! " s'exclame celui qui est aussi président du conseil d'administration de l'Association des gens d'affaires de la rue Saint-Jean.

La directrice générale de la même association, Claudette Bhérer, abonde dans le même sens. " Le retour des étudiants au cégep et à l'université complique la tâche de nos marchands vers la fin de la saison. " Il faut dire que celle-ci a tendance à se prolonger avec l'arrivée des croisières internationales dans le port de Québec. Le propriétaire d'une agence de services de sécurité qui vise le marché des habitations à loyer modique doit lui aussi composer avec le taux de roulement élevé de ses agents de sécurité.

" Ils viennent ici passer un été pendant leurs études en techniques policières et, par la suite, ils s'en vont intégrer des corps policiers ", a-t-il déploré.

Ces commentaires font état des difficultés qu'ont les entreprises à recruter de la main-d'oeuvre. Et ceux de Québec n'échappent pas au phénomène.

Soutenir la relève d'entreprise, développer la culture entrepreneuriale et contrer la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée : voici trois des 16 priorités établies par les 250 participants au Forum sur le développement local du Centre local de développement (CLD) de Québec qui s'est tenu le 11 novembre à Québec.

Pour un plan d'action

Le CLD de Québec, qui fête cette année son 10e anniversaire de fondation, tenait un exercice semblable, pour la première fois. Son but : établir des priorités pour son plan triennal 2009-2011. L'événement a été organisé en collaboration avec l'Institut du Nouveau Monde (INM).

Après les discours d'ouverture - ceux du président du conseil d'administration du CLD, Pierre Tremblay, de la ministre de la Culture et des Communications, Christine Saint-Pierre, et du maire de Québec, Régis Labeaume -, les participants se sont mis au travail.

Dans un premier temps, ils devaient évaluer les enjeux soumis par l'équipe de professionnels du CLD afin de soumettre une liste des priorités.

Le Forum s'est aussi intéressé à la capitalisation des entreprises, à l'entrepreneuriat comme outil de fidélisation des immigrants, à l'intégration des technologies au secteur de la culture ainsi qu'à l'implication de l'entreprise privée dans l'appui au développement local, social, culturel et économique. Enfin, deux priorités traitaient de l'achat local et responsable et du virage du développement durable dans les entreprises et les organisations.

Comme il fallait s'y attendre, l'enjeu de la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée a attiré beaucoup de participants. À un tel point que le comité organisateur a consacré deux tables rondes à cet élément. Le représentant du journal Les Affaires a assisté à l'une d'elles

À la suite de la discussion, les participants à cette table ronde ont décidé de développer, en partenariat avec les organismes du milieu, des mécanismes qui favorisent le recrutement et la fidélisation de la main-d'oeuvre.

Satisfait de la participation et de la portée des débats, le président du conseil d'administration du CLD de Québec, Pierre Tremblay, a souligné l'importance de mobiliser le milieu lorsque vient le temps d'établir des stratégies de développement local.

Le plan de développement local 2009-2011 du CLD de Québec sera peaufiné dans les prochains mois et

présenté à l'assemblée générale de l'organisme, au printemps.

dossiers@transcontinental.ca

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