C'était l'hiver dernier. Les Affaires rencontrait les dirigeants d'une grande banque dans le cadre d'une rencontre informelle. Je me souviens d'avoir demandé au numéro deux de cette institution financière ce qui le préoccupait. Il n'a pas hésité : «On nous avait dit que les baby-boomers allaient constituer une manne financière incroyable, que nos gestionnaires de portefeuille allaient gérer beaucoup d'argent. Mais ce n'est pas vrai ! La vérité, c'est que les baby-boomers, ils dépensent !»

Si certains sont surpris du comportement des 49-67 ans, d'autres se frottent les mains. Il faut dire que les baby-boomers constituent tout un marché : plus de 2,3 millions de Québécois, soit près de 30 % de la population, selon le recensement de 2011.

Et en plus d'être nombreux, ils ont les poches profondes, dit-on. Facile de les servir, pensez-vous ? Non, pas toujours. Si les baby-boomers ne juraient il y a quelque temps que par le golf et le jardinage, ils préfèrent aujourd'hui la cuisine et les balades en VR, explique notre journaliste Valérie Lesage.

Mais ne croyez pas que le baby-boomer dépense tout son argent en loisirs. Les études montrent qu'il aide ses enfants à acheter une maison, par exemple. Ou qu'il subvient aux besoins de ses parents. Bref, il n'est pas à plaindre, mais la retraite en or que tous lui prédisaient est loin d'être assurée. Ils sont d'ailleurs 37 % à craindre de ne pas avoir assez d'argent pour faire ce qui leur plaît à la retraite, selon un sondage RBC de 2012.

En parlant de faire ce qui nous plaît... Je pars en vacances, aussi mon mot fera relâche le temps d'une publication. Je vous souhaite également de prendre une pause, et une «vraie» pause. Trop d'employés doublent leur charge de travail juste avant leurs vacances, croyant ainsi partir plus sereins. Pourtant, le résultat de l'opération «dernière ligne droite» est souvent pathétique : épuisé, l'employé s'écrase sur une plage (ou ailleurs), incapable de faire la moindre activité.

De retour le 1er août, en grande forme !