C'est d'abord pour la visibilité que le président et chef de la direction de Bombardier, Pierre Beaudoin, dit sérieusement songer à inscrire la multinationale québécoise à la Bourse de New York.
Il ne va pas jusqu'à dire qu'il est insatisfait de l'évaluation du titre de Bombardier à la Bourse de Toronto. Mais il reconnaît que Bay Street, composée fortement d'entreprises du secteur des ressources naturelles (énergie, métaux, etc.), offre bien peu de possibilités de comparaison pour une entreprise manufacturière de sa taille.
«En Bourse, il est toujours souhaitable d'avoir des comparables», résume-t-il. À Wall Street, Bombardier serait davantage suivi par les analystes américains, plus susceptibles, selon M. Beaudoin, de suivre des entreprises du secteur ou de la taille de la sienne. Une situation qui pourrait permettre d'accroître les multiples de l'entreprise, donc la valeur du titre.
«Les grands fonds américains nous connaissent et plusieurs investissent. Mais en étant absents du parquet de New York, nous nous privons du retail [ces investisseurs autres qu'institutionnels].»
Bien que la communauté financière ait bien accueilli ce projet, annoncé à la fin de mai, Pierre Beaudoin soutient qu'il n'est pas pour demain et que son impact n'est pas garanti.
«N'empêche, dit-il, nous croyons qu'à un moment de notre histoire, il serait sans doute approprié d'aller tâter le pouls de la Bourse de New York.»
