« Nos magasins ne sont pas des poubelles » - Florent Gravel, de l'Association des détaillants en alimentation du Québec

Publié le 29/09/2012 à 00:00

« Nos magasins ne sont pas des poubelles » - Florent Gravel, de l'Association des détaillants en alimentation du Québec

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Avec l'arrivée au pouvoir à Québec d'un nouveau gouvernement, quel dossier tenterez-vous de faire avancer en priorité ?

Celui de la consigne publique [selon lequel les clients rapportent leurs bouteilles vides aux marchands]. Ce système est désuet et a été dépassé par la collecte sélective. Il faut l'abolir. C'est une question de salubrité. Le liquide coule, ça attire les fourmis, les coquerelles, et il y a des odeurs. Nous sommes des marchands d'alimentation, pas des poubelles ! C'est aussi une question de rémunération des détaillants, puisque ça n'a pas bougé depuis 1984. On reçoit 2 ¢ par contenant. Et on calcule que le coût pour les détaillants est de 3,5 à 4 ¢. En 1984, le salaire minimum n'était pas le même. Le prix des loyers non plus. Les machines qui écrasent les contenants coûtent 20000 $, et il faut les vider, les entretenir...

Vous dites que l'abolition de la consigne publique est aussi dans l'intérêt des consommateurs. Pourquoi ?

Plus d'un milliard de contenants à remplissage unique sont mis en marché au Québec chaque année. Du nombre, 400 millions ne reviennent pas dans le système parce qu'ils sont jetés. À 5 ¢ chacun, c'est donc 20 millions de dollars que les consommateurs laissent sur la table. L'ex-ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, a annoncé en juin que la consigne serait élargie à d'autres types de contenants et qu'elle augmentera à 10 ¢ cet automne. Cela ferait perdre 40 M$ aux Québécois. On va se battre contre ça. Ça n'a pas de sens dans le contexte où la collecte sélective fonctionne. Au début, on avait seulement une petite boîte bleue, et elle n'était pas remplie. Aujourd'hui, les gens ont des bacs de 360 litres qui débordent ! Si on abolit la consigne publique, il y aura plus de matières dans les centres de tri. Le plastique et l'aluminium supplémentaires vont générer des revenus, et les centres pourront moderniser leurs installations.

Avez-vous d'autres solutions à proposer ?

On pourrait imposer des pénalités aux détaillants qui ne récupèrent pas au moins 30 % des bouteilles qu'ils ont vendues [en moyenne, 70 % des contenants consignés sont rapportés]. C'est une suggestion qu'on a déjà faite au gouvernement il y a environ 6 ans. Tous ceux qui vendent des contenants consignés sont obligés de les reprendre. Sauf que les pharmacies et Costco font exprès de décourager les consommateurs de leur rapporter les bouteilles en offrant un mauvais service.

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