Entrevue n°222: Juan José Pocaterra, cofondateur de Vikua et Global Shaper


Édition du 18 Octobre 2014

Entrevue n°222: Juan José Pocaterra, cofondateur de Vikua et Global Shaper


Édition du 18 Octobre 2014

Par Diane Bérard
D. B. - Une petite ville peut-elle se joindre au mouvement des villes intelligentes ?

J. J. P. - Elle ne pourra probablement pas s'y joindre. Cela exige trop de temps et trop de ressources. Mais elle peut ajouter petit à petit des «zones intelligentes». Rendre les déplacements plus fluides, par exemple. Pas ceux de toute la ville. Commençons par faire le monitoring des déplacements dans le corridor le plus névralgique de la municipalité. Et par ajuster les feux de circulation en temps réel en fonction des informations recueillies. C'est la mission que Vikua s'est donnée. Vikua veut démocratiser le concept des villes intelligentes.

D. B. - Votre technologie s'adresse surtout aux petites agglomérations et aux villes de taille moyenne...

J. J. P. - En effet, nous estimons que le mouvement des villes intelligentes les a laissées de côté. Il s'est concentré sur les capitales des pays riches. Or, l'urbanisation se déroule dans les pays émergents. Et à une vitesse bien plus rapide que dans les pays développés. Une ville qui passe de 100 000 à 300 000 habitants a définitivement besoin de planifier les déplacements.

D. B. - Trop d'infrastructures, pas assez de mesure, dites-vous. Pourquoi ?

J. J. P. - On entame souvent trop tard les projets d'optimisation des déplacements. Si vous ajoutez des infrastructures dans une grande ville sans avoir optimisé les déplacements, il y a de fortes chances pour que vous aggraviez les problèmes de congestion. Il aurait fallu optimiser d'abord. En implantant un système de monitorage qui aurait grandi avec la ville, par exemple.

D. B. - Donnez-nous un exemple de solution implantée par votre entreprise.

J. J. P. - Le mois dernier, nous avons livré à un client mexicain une solution infonuagique pour le suivi des prisonniers. Toute l'information relative à l'arrestation, au jugement puis à la condamnation du criminel est déposée au fur et à mesure sur un serveur sécurisé. Avant, tout était sur papier, disponible uniquement au poste de police local. L'histoire criminelle d'un récidiviste était souvent connue trop tard. Donc, mal gérée. Les policiers ignoraient souvent qu'ils avaient affaire à un récidiviste.

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