Les Centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) offrent non seulement du soutien technique et des services de développement, mais également des formations de pointe, un service encore méconnu des entreprises québécoises.
Le Réseau Trans-tech regroupe 41 centres aux quatre coins du Québec et compte sur un réseau de 500 experts. Ceux-ci sont spécialisés dans des domaines aussi variés que la foresterie, la logistique, l'éolien, le textile et la mode.
Chaque année, le réseau aide environ 3 000 entreprises. " La moitié des organisations se tournent vers les centres pour obtenir du soutien technique, environ 40 % pour la recherche et le développement, et 10 % pour la formation ", estime Claire Boulé, coordonnatrice générale du Réseau Trans-tech.
C'est trop peu, juge Alain Bordeleau, directeur général du Centre de robotique et de vision industrielles (CRVI), un CCTT associé au Cégep de Lévis-Lauzon. " Nous sommes un des secrets les mieux gardés de l'industrie, dit-il. Même si certains centres sont mieux connus que d'autres, les CCTT sont souvent sous-utilisés par les entreprises, surtout en matière de formation. "
De 30 à 40 entreprises font appel au CRVI chaque année. Cependant, seulement une dizaine d'entreprises ont utilisé ses services de formation l'année dernière.
" Pourtant, nous offrons des formations sur mesure, adaptées aux besoins des entreprises, dans des domaines très pointus qui ne sont pas couverts par les services de formation continue des collèges ", dit M. Bordeleau.
Certaines formations sont admissibles à des crédits d'impôt allant jusqu'à 50 %.
Par exemple, le CRVI obtiendra bientôt une certification afin de devenir formateur pour les produits Fanuc Robotics, un des principaux fabricants de robots. " En 2010, nous serons les premiers au Québec à pouvoir former les utilisateurs de ce robot articulé. Auparavant, il fallait absolument se rendre à Détroit pour ce service", précise M. Bordeleau.
Favoriser le transfert de connaissances
L'École de technologie supérieure (ETS) et l'Institut international de logistique de Montréal (IILM) ont reçu une subvention dans le cadre du Programme de collaboration universités-collèges mis sur pied par Québec.
" Nous menons une recherche qui nous permettra de savoir comment amener entreprises, universités et CCTT à améliorer leur collaboration et leurs pratiques pour mieux répondre aux besoins de l'industrie. Les CCTT offrent des services accessibles, à proximité, mais qui sont sous-utilisés ", dit Louis G. Garceau, directeur général de l'IILM, un centre affilié avec le Cégep André-Laurendeau. La première phase de l'étude est presque terminée. " Nous n'avons pas trouvé d'équivalent aux CCTT ailleurs dans le monde ", précise M. Garceau. La recherche devrait se poursuivre jusqu'en 2012.
