Inflation: les salaires ne suivront pas

Publié le 26/07/2011 à 14:54, mis à jour le 29/07/2011 à 13:22

Inflation: les salaires ne suivront pas

Publié le 26/07/2011 à 14:54, mis à jour le 29/07/2011 à 13:22

Les directeurs et vice-présidents ressources humaines du Québec s’attendent à ce que les augmentations de salaire au cours des deux à trois prochaines années soient inférieures à l’inflation.

«Nos membres craignent une diminution du pouvoir d’achat des travailleurs», affirme Florent Francoeur, président-directeur général de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, qui a réalisé une enquête auprès de 346 de ces membres à la fin de juin et au début de juillet.

Depuis octobre 2008, l’indice des prix à la consommation n’avait pas dépassé 2,6 % au Canada. Or, voilà qu’il se tient au-dessus de 3 % depuis mars dernier; en juin, il se situait à 3,1 %.

«Nos membres CRHA ne croient pas que les entreprises accepteront d’offrir des augmentations de salaire supérieures à 3 %», explique M. Francoeur.

Seulement 13,1 % des CRHA sondés entrevoient une hausse des salaires supérieure à l’inflation alors que 37,5 % anticipent une hausse inférieure à l’inflation.

Les employeurs sentent que la reprise est fragile. Les informations provenant de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne et même des États-Unis, auxquels on accole parfois le mot «faillite», les inquiètent. De plus, les chiffres encourageants sur la croissance au Canada sont un peu faussés par l’euphorie du secteur des ressources naturelles.

«Dans ce contexte, la grande majorité de nos membres ne voient comment les employeurs pourraient offrir plus de 3 % à leurs employés», ajoute M. Francoeur. Seul Mark J. Carney, gouverneur de la Banque du Canada, pourrait leur venir en aide en augmentant les taux d’intérêt pour ralentir l’inflation… Ce qui par contre pourrait faire augmenter leurs versements hypothécaires !

Par ailleurs, l’embauche devrait se maintenir. En effet, 40 % des CRHA sondés anticipent une augmentation du nombre d’employés au cours des trois prochains mois alors que seulement 3 % prévoient une diminution. Ce qui donne une différence de +37 % (40 – 3); les attentes d’embauche sont beaucoup plus élevées à Montréal (+46 %) qu’à Québec (+21 %).

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