Il n’est pas trop tard pour accueillir des travailleurs étrangers cet été

Publié le 03/04/2023 à 07:30

Il n’est pas trop tard pour accueillir des travailleurs étrangers cet été

Publié le 03/04/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

Voici quelques astuces pour les entreprises qui souhaitent pourvoir un poste avec un travailleur étranger d'ici la fin de l'été. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Les délais pour traiter les demandes d’immigration des travailleurs étrangers ont eu bien mauvaise presse depuis mars 2020, et avec raison. Or, ils semblent retrouver des airs prépandémiques, confirme Natacha Mignon, avocate en droit de l’immigration d’affaires et associée de la firme Immétis.

«Il faut se sortir de cette idée que recruter à l’international c’est long, point final», martèle la spécialiste de la mobilité internationale au bout du fil.

Ainsi, les organisations n’ont pas loupé leur fenêtre pour accueillir de nouveaux travailleurs à l’été, une période souvent prisée par ceux qui ont une famille et qui profitent des vacances pour poser leurs valises au Québec.

«On va miser sur des programmes qui permettent à l’employé d’arriver en moins de trois mois, car sinon, c’est déjà raté», concède celle qui est elle-même passée par un processus d’immigration.

Elle recommande aux entreprises qui souhaitent pourvoir un poste d’ici août de prioriser les candidats admissibles aux programmes d’Expérience Internationale Canada. «Dans la pratique, on a des permis de travail qui sortent en trois semaines, affirme l’avocate. Par contre, c’est conditionnel à l’âge et la nationalité de la personne.»

Grâce au programme Jeune professionnel, par exemple, un Français de moins de 35 ans réactif et prêt à plier bagage rapidement pourrait arriver au pays au début du mois de mai, permis de travail fermé en main. Rappelons qu’un permis de travail fermé lit le ressortissant étranger à son patron qui a fait sa demande d’immigration.

Accueillir d’ici la fin de l’été un employé en passant par la procédure régulière d’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) et la demande d’un certificat d’acceptation du Québec n’est pas impossible non plus, affirme Natacha Michon.

Si elles pouvaient s’échelonner sur sept à huit mois au pire de la pandémie, les démarches ne prennent plus que quelques semaines, confirme-t-elle.

«Tous les ressortissants qui n’ont pas besoin de visa, comme ceux qui viennent des États-Unis et de presque toute l’Europe, vont pouvoir, une fois l’EIMT obtenu, présenter une demande [de permis de travail] directement au poste frontalier.»

Si le processus est enclenché au début du mois d’avril, l’employé pourrait donc commencer à travailler dès la mi-juin, estime l’avocate. Il pourrait même arriver plus tôt si la profession de l’individu figure parmi les plus de 300 qui sont admissibles à un traitement accéléré.

Pour éviter toutes embrouilles, elle recommande de demander l’aide d’experts en immigration.

Éviter les délais qui ne tiennent pas du processus d’immigration

Tous les délais liés à l’embauche d’un travailleur temporaire étranger n’émanent pas uniquement de la procédure d’immigration, constate l’avocate, surtout si la personne est accompagnée de sa famille. «Ce n’est pas comme si on passait de Laval à la Rive-Sud de Montréal», illustre -t-elle à la blague.

Le candidat lui-même peut ralentir le processus, à cause d’un manque de réactivité ou une perte d’intérêt.

Après tout, il peut s’écouler jusqu’à trente semaines entre le début de la demande de l’EIMT et la réception du permis de travail d’un Tunisien. Entre-temps, «la vie continue. Il se peut que l’employé n’en ait plus envie», cite-t-elle en exemple.

D’où l’importance, rappelle Natacha Mignon, de nourrir régulièrement sa relation avec son futur coéquipier même s’il n’est toujours pas au Canada.

L’avocate suggère même de s’entendre avec la personne afin qu’elle soit disposée à arriver au pays dans les deux à trois semaines qui suivent la conclusion de l’EIMT, ce qui évitera d’accumuler du retard à cause d’un problème de communication.

 

 

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