Une semaine à toute vitesse avec l'investisseur Chris Arsenault

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Juin 2015

Une semaine à toute vitesse avec l'investisseur Chris Arsenault

Offert par Les Affaires


Édition du 06 Juin 2015

L'importance d'avoir un mentor

Le vendredi matin, Chris Arsenault n'a pas fait la grasse matinée. Le jour précédent, nous nous étions déplacés à Québec, où Chris avait assisté à l'inauguration des bureaux de Poka, qui a conçu un réseau social pour les employés d'entreprises manufacturières.

Je venais à peine de me réveiller lorsque j'ai reçu un message texte du capital-risqueur à 7 h 53. Je devais le rejoindre à 8 h 30, mais le programme avait apparemment changé. Il me demandait s'il pouvait venir me chercher plus tôt à mon hôtel. Je me suis préparé à toute vitesse, mais il a été plus rapide que moi. Une voiture m'attendait devant la porte de sortie, Chris assis sur le siège du passager, et Antoine Nivard, un analyste d'iNovia, à l'arrière.

À demi réveillé, j'ai pris place dans la voiture conduite, ai-je vite appris, par Alexandre Leclerc, pdg de Poka et, en outre, fils du pdg de Biscuits Leclerc. La start-up de Québec, dans laquelle iNovia a investi, tenait ce matin-là une réunion de son conseil d'administration.

Dans la voiture, Chris Arsenault dit à Alexandre Leclerc que Charles Sirois avait été son mentor, que ce dernier passait 30 % de son temps avec ses pdg. «Mon père le connaît ; je pense qu'il siégeait à un conseil d'administration avec lui», dit Alexandre Leclerc, qui ne manque jamais une occasion de parler de l'entreprise familiale.

Alors que certains pourraient attribuer la confiance débordante du jeune Leclerc au milieu aisé dont il est issu, Chris Arsenault y voit plutôt la même soif de réussir qu'il avait à l'époque de SIT. «Il est beaucoup mieux encadré que je ne l'étais à l'époque», m'a confié Chris. Malgré tout, en route vers la gare de train de Sainte-Foy, toujours avec le jeune entrepreneur au volant, Chris lui recommandait de se trouver un mentor.

Il encourage tous les pdg des entreprises de son portefeuille à faire de même. «Comme pdg, ils devraient tous avoir un mentor qui puisse les conseiller dans leur vie tant personnelle que professionnelle. Car les deux sont liés ; quand ça ne va pas dans ta vie personnelle, ça se ressent au bureau.»

Chris, du reste, a lui aussi un mentor, l'homme d'affaires retraité Pierre-Georges Roy, dont il a reçu un courriel dans le train qui le ramenait à Montréal ce jour-là. «Il me donne des commentaires supplémentaires à la suite de notre dernière conversation, m'a expliqué Chris. Sa principale préoccupation, c'est l'impact de mes voyages sur ma famille.»

Ce soir-là, il est rentré particulièrement tôt chez lui. Revenu à Montréal, il est retourné chez iNovia, où il a reçu un professionnel de la finance qui semblait à la recherche d'un changement professionnel, et à qui sept personnes auraient recommandé d'aller rencontrer Chris Arsenault. Ensuite, Chris a filé à la maison pour passer du temps avec sa famille... et avec un investisseur potentiel pour son quatrième fonds, qu'il recevait à souper.

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