La grande séduction des start-ups


Édition du 22 Février 2014

La grande séduction des start-ups


Édition du 22 Février 2014

Ce ne sont pas seulement les géants technologiques comme Microsoft et Google qui veulent s'attirer les faveurs des start-ups. De nombreuses entreprises n'appartenant pas aux domaines des technologies rivalisent de créativité afin de tisser des liens avec elles. Tarifs préférentiels, consultations gratuites, commandites ; rien n'est trop beau pour séduire ces entreprises prometteuses.

«Le pari qu'on fait, c'est qu'en donnant beaucoup, on espère que les start-ups qu'on aide nous apprécieront et continueront de faire affaire avec nous», explique Jean-Nicolas Delage, cofondateur du Programme Start-up du cabinet d'avocats Fasken Martineau.

Lancé dans le cadre de l'International Startup Festival en juillet 2012, ce programme a déjà séduit une centaine d'entreprises en démarrage. Selon une formule d'abonnement, ces dernières obtiennent un bouquet de services juridiques, dont deux heures de consultation par mois. Elles bénéficient ensuite de 10 % de rabais pour tout mandat supplémentaire. «La formule de l'abonnement est inspirée du modèle software as a service [SaaS], qui est familier à ces firmes», explique Christian Jacques, l'autre cofondateur du programme chez Fasken Martineau.

Le bureau de comptables BDO Canada offre un programme similaire baptisé Smart Start, qui permet aux entreprises d'obtenir des services à prix préférentiels fixes. «On est conscient qu'elles n'ont pas beaucoup d'argent au début, mais on les aide à monter un système de comptabilité. Bref, on les accompagne», explique Scott Rodie, chef national de la pratique technologies, médias et télécommunications chez BDO.

Gowlings convoite elle aussi cette clientèle, mais le fait sans pour autant avoir de programme spécifique. «On offre des prix spéciaux, mais ce n'est pas one-size-fits-all. Avant toute chose, on s'assoit avec les entrepreneurs, durant une première rencontre gratuite, pour comprendre leurs besoins», explique Naïm Alexandre Antaki, cochef du groupe sectoriel des technologies au cabinet.

Une autre avenue pour les cabinets de services professionnels consiste à commanditer des événements, comme Startup Weekend et l'International Startup Festival. Parfois, ils offrent également du mentorat et des consultations gratuites sur place. De plus, il n'est pas rare de croiser leurs associés lors de rassemblements informels, dont Montreal NewTech, Startup Breakfast Club et Startup Drinks.

Un investissement à long terme

Toutes les firmes interrogées pour cet article font valoir qu'elles souhaitent redonner à la communauté. Ce faisant, elles font toutefois un investissement rationnel. Même si la plupart des start-ups à qui les firmes offrent des tarifs préférentiels ne survivent pas, il suffit qu'une poignée d'entre elles connaissent un certain succès pour que l'une en ressorte gagnante.

Pour un bureau d'avocats, les revenus potentiels associés à un mandat de propriété intellectuelle ou de fusions-acquisitions éclipsent de loin ceux qui peuvent découler d'un mandat d'incorporation. La même logique s'applique aux bureaux de comptables, pour qui il est extrêmement profitable d'accompagner un client dans une vente ou une entrée en Bourse. «On veut les soutenir du début jusqu'à une vente ou un appel public à l'épargne», reconnaît Scott Rodie, de BDO.

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