Rester concentré jusqu'au bout

Publié le 23/04/2013 à 09:52, mis à jour le 29/04/2013 à 13:46

Rester concentré jusqu'au bout

Publié le 23/04/2013 à 09:52, mis à jour le 29/04/2013 à 13:46

Par Olivier Schmouker

Après, il faut redescendre... Photo : Bernard Voyer

SÉRIE 5 / 6. C'est bien connu, quand on a atteint un sommet, on n'a fait que la moitié du chemin : il faut ensuite redescendre. «Et la descente est bien souvent plus périlleuse que la montée», souligne Bernard Voyer.

PLUS : L'art de prendre un virage (l'intégrale de la série)

Bernard Voyer sait de quoi il parle, il est l'un des plus grands aventuriers canadiens. Ce natif de Rimouski a connu les Alpes, les Rocheuses, les montagnes d'Afrique et même le désert du Sahara. Mais la neige, la glace et le froid sont ses éléments de prédilection. Dans les années 1990, il a notamment traversé l'Île Ellesmere ; il s'est rendu au pôle Nord, puis au pôle Sud ; il a traversé le Groënland ; et il a atteint le sommet de l'Everest. Autant d'expéditions exemplaires et d'histoires fascinantes qu'il se plaît aujourd'hui à partager à longueur d'année avec les autres, étant devenu aujourd'hui un conférencier qu'on s'arrache dans le monde entier.

Pourquoi la descente présente-t-elle des dangers? Tout d'abord pour des raisons techniques : les passages complexes le demeurent, qu'on les prenne dans un sens ou dans l'autre. Ensuite, pour des raisons physiques : on vient tout juste de donner le maximum de soi-même pour parvenir au sommet, et voilà qu'il faut trouver de nouvelles ressources pour entamer la descente. Enfin, pour des raisons psychologiques : certains ont tendance à se relâcher, à se montrer moins vigilants, croyant à tort avoir accompli le plus dur.

«L'important est alors de se remotiver. Je me souviens que pour l'expédition du Pôle Sud, je recourais à une sorte de mantra qui me permettait d'avancer, même si je n'avais plus de force, tant à l'aller qu'au retour. Je me disais sans cesse : "Le pas qui est fait n'est plus à refaire. Le pas qui est fait n'est plus à refaire. Le pas qui est fait n'est plus à refaire. Etc."», raconte-t-il. Et d'ajouter : «Quand tout est ramené à un simple pas, c'est qu'on est vraiment fatigué. Mais qu'est-ce que j'en ai fais, des pas, grâce à ce truc!»

M. Voyer usait également d'une autre astuce pour se motiver à aller toujours plus loin : il célébrait chaque petite étape qu'il se fixait et parvenait à franchir. «Par exemple, je sautais dans les bras de mes compagnons d'expédition chaque fois qu'on faisait 100 pas. Ces 100 pas peuvent paraître ridicules, mais pour nous, c'était une victoire. C'était quelque chose qui nous appartenait, que personne ne pourrait jamais nous retirer», dit-il.

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