Gérer la croissance, à plus forte raison lorsqu'elle est rapide, n'est jamais une sinécure.
Pour aider les dirigeants des gazelles à relever ce défi, l'École d'entrepreneurship de Beauce (EEB), de Saint-Georges, s'est vu confier par le gouvernement le mandat de préparer une formation à leur intention. Les dirigeants des gazelles sélectionnées seront encouragés à participer à ce bootcamp pour patrons.
Paradoxalement, les études montrent que l'un des principaux freins à la croissance des petites entreprises réside dans la personnalité et le style de gestion de leurs fondateurs. La ministre Élaine Zakaïb le sait et souhaite prémunir les meilleurs espoirs que compte le Québec contre eux-mêmes.
Gestion partagée
«Il vient un moment où un entrepreneur doit accepter de partager la direction de son entreprise, passer d'une gestion avec un seul maître à bord après Dieu à une gestion qui est partagée entre différents membres d'une même équipe de direction», explique celle qui a oeuvré une vingtaine d'années dans le développement d'entreprises, notamment au Fonds de solidarité FTQ.
La consultation, le travail en équipe et le partage des responsabilités ne sont pas naturels pour nombre de dirigeants fondateurs, souvent habitués à tout contrôler et à ne compter que sur eux-mêmes. Par ces sessions de formation, l'EEB tentera de les sensibiliser aux avantages d'autres modes de direction.
«Ce sera l'une des formations proposées aux gazelles. Ni plus ni moins qu'un bootcamp pour entrepreneurs !» illustre la ministre, confirmant que ce mandat a été accordé à l'EEB sans appel d'offres.
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