Comment fonctionne le parquet d’­Hydro-Québec


Édition du 16 Septembre 2017

Comment fonctionne le parquet d’­Hydro-Québec


Édition du 16 Septembre 2017

Par François Normand

Le parquet des transactions énergétiques est situé au siège social d’Hydro-Québec à Montréal. [Photo : Hydro-Québec]

Journée type durant l’été

7 h 30 : ­Les négociants arrivent au bureau et se préparent à l’ouverture des marchés financiers liés à l’énergie (électricité, gaz naturel), puis à la réunion matinale. ­Hydro-Québec doit savoir tout ce que ses concurrents savent, et même plus. Les premières transactions financières, qui serviront à fixer les prix de vente futurs, sont exécutées. 

8 h 30 : ­Réunion matinale. Après le rapport du météorologue, le ­Bureau 24 heures fait le bilan des événements marquants de la dernière nuit. Les négociants expliquent la situation dans leurs marchés : arrêts de centrales, déclenchements de lignes de transmission, prix négociés par rapport aux prix qu’anticipe ­Hydro-Québec.

9 h 30 : ­Les négociants mettent en place leurs soumissions dans les marchés d’exportation pour le lendemain. Il s’agit non seulement des ventes d’électricité dans les réseaux voisins tels que la ­Nouvelle-Angleterre, ­l’État de New ­York ou l’Ontario, mais aussi des transactions d’arbitrage entre les différents marchés. 

13 h  : ­Réunion de stratégie : les négociants établissent les stratégies pour l’ensemble des ventes d’énergie d’­Hydro-Québec pour le surlendemain. Le but est d’être prêt le lendemain matin, lorsque viendra le temps de faire les soumissions dans les différents marchés.

14 h 30 : ­Hydro-Québec reçoit les résultats des différentes soumissions faites le matin pour le lendemain.

16 h  : ­Les programmeurs, dont la fonction est de mettre en place les stratégies des négociants, font leur rapport aux employés du ­Bureau 24 heures qui prendront la relève pour le quart de nuit afin de continuer à saisir les occasions.

1 h  : ­Au milieu de la nuit, la demande baisse, et plusieurs centrales – dont les centrales nucléaires – ne peuvent arrêter leur production. Dans certains marchés, pendant certaines heures, les prix peuvent être négatifs, c’­est-à-dire inférieurs à zéro. Les gens du ­Bureau 24 heures mettent en place des soumissions d’achat à prix négatif, qui seront acceptées. Résultats : ­Hydro-Québec sera payée pour acheter cette électricité des réseaux voisins, et l’eau dans ses barrages sera ainsi conservée pour être utilisée plus tard. Cette information sera relayée à la réunion de 8 h 30, pour amorcer un nouveau cycle de négociations.

 

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