Frank Stronach: l'homme derrière Magna

Publié le 01/06/2009 à 00:00

Frank Stronach: l'homme derrière Magna

Publié le 01/06/2009 à 00:00

Notre dossier spécial sur GM

Son histoire n’est rien de moins qu’un Succes Story. Fils d'un militant des droits pour les travailleurs et d'une ouvrière, Frank Stronach a quitté l'école à l'âge de 14 ans pour devenir apprenti dans une usine d'outillage à Weiz, une ville située au pied des Alpes autrichiennes.

À 21 ans, il quitte l'Autriche pour émigrer au Canada avec comme seul bagage une valise, 200 dollars en poche, et un sens inné des affaires. Son premier boulot : éplucher des patates et faire la vaisselle dans une cuisine d'hôpital. «J'ai connu la faim, je sais ce que c'est que d'être discriminé et d'être moins bien traité que d'autres», a déjà déclaré Frank Stronach. Ce dernier se targue de bien traiter ses salariés, qui reçoivent chaque année une part des bénéfices annuels de l'entreprise.

Cinq ans après son arrivée au Canada, Frank Stronach fonde Magna dans un petit garage de Toronto. Rapidement, l'entreprise prend du galon. Cinquante ans plus tard, Magna est le troisième équipementier mondial en termes de chiffres d’affaires et a dans son portfolio des clients aussi prestigieux que Fiat, BMW ou Volkswagen. Sa fortune personnelle ? Elle est estimée à plus d'un milliard de dollars.

Une estimation qui pourrait gonfler au cours des prochaines années avec l’acquisition, vendredi dernier, d’Opel.

Car c’est officialisé depuis vendredi : Magna a mis la main sur Opel. Évidemment, il n'est pas seul dans cette aventure. Ses partenaires russes, la banque Sberbank Rossii, aura une participation de 35% dans Opel, et le constructeur russe GAZ, Magna espère être en bonne position en Europe et en Russie pour profiter de la reprise une fois que l'industrie automobile sera sortie de l'une des pires crises de son histoire.

Les ambitions de Frank Stronach ne se restreignent pas au marché traditionnel européen et nord-américain. Loin de là. Il espère grâce à cette acquisition prendre une part de marché de 20% en Russie qui, avant cette crise, était en passe de détrôner l'Allemagne comme premier marché automobile européen.

Frank Stronach est marié et a deux enfants - une fille Belinda, ancienne député et ancienne dirigeante de Magna et un fils, Andrew, actif dans l'élevage de pur-sang.

À la une

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

00:00 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Le coup de poker de la filière batterie

BILLET. À vous de juger si nous avons des chances de remporter la mise ou de perdre gros dans la partie.