La fréquence de service du métro de Taipei se limite à une rame aux 90 secondes actuellement. Photo: Bloomberg

Bombardier Transport, qui a conçu le système de métro de la ligne Wenhu, à Taipei, est soumise depuis le 15 février à des pénalités quotidiennes de 12 800$ CA (ou 400 000 $ taiwanais).

En date d’aujourd’hui, 8 mars 2010, les pénalités s’élèveraient donc déjà, selon nos calculs, à quelque 281 600$ CA (ou 8,8 M$ taiwannais).

La raison de cette pénalité: les retards accumulés dans la livraison d’anciennes rames que Bombardier devait mettre à niveau, a indiqué Richard Chen, le président de Taipei Rapid Transit Corporation, la société qui exploite le métro de la capitale. 

Joint à son siège de Montréal, Bombardier n’avait pas rappelé LesAffaires.com au moment de mettre ce texte en ligne, lundi matin.

Au total, ce sont 102 voitures, construites par la française Matra dans les années 90, pour équiper la ligne de Muzha à Taipei, qui devaient être adaptées avec le nouveau système équipant cette ligne (rebaptisée Wenhu), aujourd’hui prolongée jusqu’au Centre des expositions de Nangang.

Selon Richard Chen, cité par Taiwan Info, un site d’information quotidienne de la région, les voitures satisfont aux exigences de sécurité, mais manquent de précision lors du freinage et ne sont pas entièrement compatibles avec le système conçu par Bombardier.

L’entreprise québécoise, a rapporté Richard Chen, considère cependant n’être responsable que des principaux équipements et non des équipements « périphériques », et met les délais sur le compte de l’ancienneté des voitures Matra. Bombardier aurait annoncé l’envoi d’une équipe d’experts à Taiwan pour résoudre cette querelle.

Lorsque ces voitures seront habilitées à circuler, la fréquence des rames, actuellement limitée à une rame toutes les 90 secondes aux heures de pointe, pourra être augmentée, a assuré Tan Gwa-guang, le secrétaire générale de la mairie de Taipei.