Pour le trimestre terminé le 31 janvier, la Nationale a enregistré un bénéfice net de 69 millions de dollars (36 cents par action), en baisse de 73% par rapport à celui de 255 millions de dollars (1,58 dollar par action) à la période correspondante il y a un an.

Les revenus ont totalisé 876 millions de dollars, eux qui étaient de 929 millions de dollars l’an dernier.

Toutefois, en excluant divers éléments non récurrents, dont deux charges totalisant 184 millions de dollars liées à la détention de papier commercial adossé à des actifs (PCAA), le bénéfice net de la banque aurait été de 253 millions de dollars (1,51 dollar par action) pour le trimestre, en hausse de 7% comparativement à celui de 237 millions de dollars (1,46 dollar par action) dévoilé à la même période en 2008.

Le titre de la Banque Nationale a terminé la journée sur une hausse de 3,34 dollars (9,72%) à 37,69 dollars à la Bourse de Toronto. Au cours des 52 dernières semaines, l’action a oscillé entre 24,25 et 55,39 dollars.

La parole aux actionnaires

Après avoir essuyé de vives critiques pour les salaires jugés excessifs de ses dirigeants en cette période de crise, la Banque Nationale soumettra dès 2010 la politique de rémunération de sa haute direction à un vote consultatif auprès de ses actionnaires. Il s’agit d’une première pour une banque canadienne.

La Banque dit ainsi tenir compte des développements relatifs à cette affaire survenus au cours des dernières semaines.

«Le vote sur la politique de rémunération sera non-contraignant comme le voulait la proposition soumise en ce sens par un actionnaire, le Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC), en vue de l'assemblée annuelle du 27 février», a déclaré la Banque dans un communiqué.

Dividende

Le conseil d’administration de l’institution a déclaré un dividende trimestriel de 62 cents par action ordinaire qui sera versé le 1er mai aux actionnaires inscrits à la clôture des marchés le 26 mars.

PCAA

De plus, le président et chef de la direction de l’entreprise, Louis Vachon, a annoncé qu’il verserait à des œuvres de charité un montant de 1 million de dollars provenant de son investissement personnel de 2,5 millions de dollars dans le PCAA.

En août 2007, au moment où la crise du papier commercial a éclaté, l’entreprise avait racheté pour 2,1 milliards de dollars PCAA à 100% du prix d’achat afin de dédommager ses clients. Or, depuis, la banque a déprécié la valeur du PCAA qu’elle détient de 40%.

M. Vachon a bénéficié du même traitement que les autres clients de la banque et a récupéré le montant total de son investissement. Il a toutefois choisi de verser un montant équivalent à la dépréciation de 40% à des œuvres de charité.