G-20 : la paie des banquiers mieux contrôlée

Publié le 25/09/2009 à 00:00

G-20 : la paie des banquiers mieux contrôlée

Publié le 25/09/2009 à 00:00

Par Stéphane Desjardins
Le G-20 peaufine un plan qui forcera les banques à lier davantage la rémunération des banquiers aux risques encourus par leur institution. Ils ont également convenu d’un renforcement des exigences en matière de capitalisation des banques.

On maintient aussi le cap sur les mesures de relance de l’économie. Une réforme de certains pouvoirs dévolus au Fonds monétaire international (FMI) fait également partie des discussions.

« Nous n’allons pas nous détourner de la pire crise économique depuis la Grande Dépression et laisser en place les vulnérabilités tragiques qui ont causé cette crise », a déclaré le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner.

Les leaders du G-20 planchent actuellement sur une réforme des règles bancaires préparée par leurs ministres des Finances, à Londres, il y a trois semaines.

Ce plan prévoit reporter dans le temps le paiement des bonis accordés aux banquiers, en les liant aux rendements et aux capitaux des banques. Le plan introduit le principe de récompenses basées sur l’allocation d’actions et de sanctions en argent si les revenus sont en forte baisse.

Le président français Nicolas Sarkozy avait insisté sur une forme de contrôle de la rémunération des banquiers, allant jusqu’à proposer des plafonds. Il a menacé de claquer la porte du sommet s’il n’obtenait pas gain de cause. Les mesures proposées hier soir constituent un donc un « compromis » difficile à avaler pour le président français.

Pourtant, les leaders assemblés au G-20, notamment les Américains et les Européens, sont conscients de la grogne populaire au sujet de la rémunération des banquiers, jugée excessive, alors que les banques ont bénéficié de l’infusion massive de deniers publics pour passer au travers de la crise.

Les discussions du G-20 ont également tourné autour du dollar américain comme devise de réserve mondiale. Les Américains ont réitéré que leur pays avait une « responsabilité spéciale » sur ce plan.

L’attention a aussi été portée sur le FMI. Les pays émergents, notamment ceux du BRIC, hésitent à financer davantage cette institution en échange de pouvoirs accrus sur la façon dont elle est gérée.

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