Est-ce la fin du boom minier? Oui, selon l'Australie

Publié le 18/09/2012 à 08:39, mis à jour le 18/09/2012 à 08:49

Est-ce la fin du boom minier? Oui, selon l'Australie

Publié le 18/09/2012 à 08:39, mis à jour le 18/09/2012 à 08:49

Par AFP

Le Canada doit suivre de près le contexte minier en Australie, car il risque de subir le même sort. Photo: Bloomberg

Pour la première fois depuis la crise financière, l'Australie va connaître une baisse de ses revenus miniers suggérant la fin du boom, en raison d'un recul de ses exportations affectées par une diminution de la demande chinoise.

Les revenus tirés des exportations australiennes de produits des mines et de l'énergie devraient totaliser 189G$ australiens (197G$ canadiens) pour l'année budgétaire 2012/13 (close le 30 juin), soit 10% de moins que prévu en juin dernier, a indiqué mardi le Bureau des ressources et de l'énergie.

Ce montant est également inférieur de 2% par rapport aux revenus dégagés lors de l'exercice 2011/12.

Il s'agit de la première baisse des revenus annuels miniers depuis la crise financière de 2008, un déclin qui reflète le ramollissement de la croissance et des exportations chinoises, et la persistance des inquiétudes à propos de l'Europe et des Etats-Unis, a précisé le Bureau.

La Chine, locomotive de la croissance mondiale, a enregistré au deuxième trimestre un PIB de 7,6%, soit sa croissance la plus lente en trois ans, en diminution pour le sixième trimestre d'affilée.

Si la production totale dans les secteurs miniers et de l'énergie pour 2012/13 devrait augmenter de 8%, grâce au GNL (gaz naturel liquéfié), les revenus, eux, seront en baisse de 2%, en raison de la baisse des cours des matières premières et de l'augmentation de l'offre mondiale, selon le BREE.

L'Australie a bénéficié depuis quelques années d'une forte demande de matières premières provenant des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) dont les économies affichaient des taux de croissance insolents.

Cette forte consommation a enflammé les prix, qui ont atteint des sommets mais le ralentissement de l'économie mondiale, touchée de plein fouet par la crise de la dette en zone euro, y a mis fin.

Plombé par le ralentissement de l'activité manufacturière chinoise, le cours du minerai de fer s'est effondré d'environ 35% depuis début juillet, selon les estimations rapportés par les analystes du secteur. De leur côté, les prix de référence du charbon ont reculé de quelques 20% depuis avril.

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