Le grand retour du locatif en 2017

Publié le 26/10/2016 à 11:31

Le grand retour du locatif en 2017

Publié le 26/10/2016 à 11:31

Par Matthieu Charest

[123RF]

Le rapport Emerging trends in real estate publié aujourd’hui par PwC confirme que les stocks de copropriétés se résorbent, que les taux d’inoccupation des bureaux restent assez élevés, et que les espaces consacrés au commerce de détail souffrent. Pas de grandes surprises là. Ce qui étonne: c’est le grand retour du locatif qui s’apprête à frapper le Québec.

Aucun doute, même si «Montréal est déjà l’un des marchés locatifs les plus importants au Canada [voire en Amérique du Nord, toutes proportions gardées], la tendance va s’accentuer», estime Roberto D’Abate, vice-président, services-conseils immobiliers chez PricewaterhouseCoopers.

À l’heure actuelle, le Québec est de loin la province canadienne où l’on dénombre le plus grand parc immobilier dédié au logement locatif. Près de 811 000 unités au total. C’est loin devant l’Ontario, qui compte près de 668 000 unités. C’est aussi environ 40% du total canadien, alors que la belle province ne compte que 23% de la population du pays.

Occasions d’affaires

Ce marché de la location représente donc une manne pour les investisseurs immobiliers. En prime, le parc immobilier du logement est vieillissant. Au Québec, seules 60000 unités ont été construites après l’an 2000 et environ 180000 unités après 1980. Ainsi près de 80% des logements ont plus de 36 ans.

Pour le marché de la rénovation et de la construction de logements locatifs neufs, les étoiles sont alignées.

Surtout que le grand retour vers le locatif est mené par les baby-boomers, qui veulent du confort, du neuf, estime M. D’Abate. «Ils vendent leurs actifs immobiliers pour profiter de la vie et maintenir un certain style de vie. Ils semblent aussi un peu inquiets des vagues de décroissance qui peuvent frapper les biens immobiliers».

Encore la faute aux Y

Les moins de 35 ans, les «Y», représentent l’autre segment de la population qui tire la tendance au locatif vers le haut. À l’instar des plus vieux, ils recherchent la qualité de vie aux dépens d’une hypothèque élevée. Mais ce n’est là qu’une partie de l’explication.

«Les plus jeunes accordent beaucoup d’importance à la mobilité, explique le vice-président, services-conseils immobiliers chez PwC. Leurs emplois sont aussi plus précaires. Quand l’instabilité s’installe, dur d’envisager de contracter une hypothèque».

Ainsi, avec des produits plus haut de gamme pour les baby-boomers, plus abordable et centraux pour les jeunes, le locatif a le vent dans les voiles. 

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