Pour la Fed, la politique monétaire doit rester restrictive «pour un certain temps»

Publié le 03/01/2024 à 14:57, mis à jour le 03/01/2024 à 15:05

Pour la Fed, la politique monétaire doit rester restrictive «pour un certain temps»

Publié le 03/01/2024 à 14:57, mis à jour le 03/01/2024 à 15:05

Par AFP

Après 11 hausses depuis mars 2022, et des taux qui ont, au total, pris plus de 5 points de pourcentage, ceux-ci ont désormais atteint leur pic, ou presque, le président de la Fed, Jerome Powell. (Photo: 123RF)

La politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) doit rester «en position restrictive pour un certain temps» afin de s'assurer que l'inflation retourne bien vers la cible de 2%, selon le compte-rendu de la dernière réunion de la Fed, publié mercredi.

Selon le rapport, ou «minutes», «les participants ont généralement souligné l'importance d'une approche prudente et basée sur les données» concernant les prochaines évolutions des taux, afin de s'assurer que "l'inflation s'oriente clairement en direction de la cible" du Comité monétaire de la Fed (FOMC).

Lors de la dernière réunion de 2023, les 12 et 13 décembre, le FOMC avait maintenu ses taux dans la fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, pour la troisième réunion d'affilée, une position qui pourrait encore persister lors de la prochaine, qui doit se tenir les 30 et 31 janvier.

Les analystes attendent en effet très largement un maintien des taux à leur niveau actuel, selon l'outil de veille FedWatch de CMEgroup.

Après 11 hausses depuis mars 2022, et des taux qui ont, au total, pris plus de 5 points de pourcentage, ceux-ci ont désormais atteint leur pic, ou presque, le président de la Fed, Jerome Powell, cherchant désormais à repousser les attentes d'un début de décrue, alors que l'inflation s'est rapprochée des 2%.

La hausse de l'indice PCE, qui est celui privilégié par la Fed, est tombée à 2,6% sur un an au mois de novembre, au plus bas depuis début 2021, avec une inflation sous-jacente (qui exclut les variations des prix de l'alimentation et de l'énergie, considérés comme plus volatils) à 3,2%.

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, avait montré une légère baisse en novembre, à 3,1% sur un an contre 3,2% en octobre.

Le FOMC a cependant estimé que les composantes de l'indice montraient une évolution insuffisamment uniforme pour envisager de desserrer la politique monétaire, en particulier du fait d'une hausse persistante de l'inflation sous-jacente liée aux services.

D'autant que les participants à la réunion estiment qu'il existe encore un «haut degré d'incertitude concernant les perspectives économiques», même si l'activité économique s'est avérée plus solide qu'anticipé.

Mais tant les risques géopolitiques actuels que le rapprochement de la production industrielle peuvent avoir des effets négatifs sur les prix et relancer l'inflation, ont-ils souligné lors de la réunion.

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