Voie maritime: que se passe-t-il en ce 3e jour de grève?

Publié le 24/10/2023 à 13:40, mis à jour le 24/10/2023 à 18:24

Voie maritime: que se passe-t-il en ce 3e jour de grève?

Publié le 24/10/2023 à 13:40, mis à jour le 24/10/2023 à 18:24

Par La Presse Canadienne

Le conflit paralyse le transport de marchandises et de vrac dans cet axe stratégique depuis la nuit de samedi à dimanche. (Photo: La Presse Canadienne)

Le syndicat Unifor et la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent se retrouveront en médiation, vendredi, à la suite d’une intervention en ce sens du gouvernement fédéral.

La rencontre aura lieu à Toronto, avec le soutien du Service fédéral de médiation et de conciliation.

La grève illimitée de sections locales du syndicat Unifor au Québec et en Ontario en était à sa troisième journée, mardi, à la voie maritime du Saint-Laurent. Le conflit paralyse le transport de marchandises et de vrac dans cet axe stratégique depuis la nuit de samedi à dimanche.

Le grand syndicat pancanadien, qui est affilié à la FTQ au Québec, a fait savoir qu’il «se conformera à l’appel à la médiation» tout en continuant, pendant les discussions, de soutenir ses membres qui ont dressé des piquets de grève.

«Notre objectif reste d’obtenir une convention collective juste et raisonnable pour ceux qui travaillent le long de la voie maritime du Saint-Laurent», a fait savoir Unifor.

De son côté, la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent a indiqué que les parties ont rencontré individuellement le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, et le ministre des Transports, Pablo Rodriguez, «qui les ont exhortées à revenir à la table».

Elle se dit satisfaite du recours à la médiation. «La direction de la CGVMSL travaille depuis le début des négociations pour parvenir à une entente mutuellement avantageuse avec ses employés syndiqués et se réjouit de la reprise prévue des pourparlers avec Unifor à compter du vendredi matin 27 octobre.»

Les salaires sont le principal point en litige.

Exemption à la grève?

Par ailleurs, le Conseil canadien des relations industrielles a donné cinq jours au syndicat Unifor pour répliquer à la demande de la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent, qui veut obtenir une exemption à la grève pour le transport de céréales.

Dès le début de la grève, la Corporation de gestion de la voie maritime du Saint-Laurent avait demandé que le transport de céréales soit exempté de la grève. Pour ce faire, elle a invoqué un article peu connu du Code canadien du travail qui fait référence à des activités liées à l’amarrage et à l’appareillage des navires céréaliers.

Le Conseil canadien des relations industrielles, qui est un tribunal du travail de juridiction fédérale, a fait savoir qu’il avait donné cinq jours à Unifor pour répliquer par écrit à cette demande de l’employeur.

Ensuite, l’employeur disposera à son tour d’une période de cinq jours pour répliquer par écrit à Unifor.

Par la suite, le Conseil canadien décidera si une audience est nécessaire dans ce dossier, a-t-il fait savoir.

 

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

 

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