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Le conglomérat américain United Technologies a vu son bénéfice net bondir de 14% en 2011, à 4,9 milliards de dollars, grâce à des ventes en hausse sur l'ensemble de ses segments, et a confirmé ses prévisions pour l'année 2012.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 5,49 dollars, soit un cent de mieux que le consensus du marché. Le chiffre d'affaires progresse de 7% à 58,2 milliards de dollars, contre 58,34 attendu par les analystes.

Le groupe de Hartford (Connecticut, Nord-Est) a également fait mieux qu'attendu au quatrième trimestre 2011, avec un bénéfice net en hausse de 10,5% à 1,3 milliard de dollars. Le bénéfice courant par action (BPA) est de 1,47 dollar contre 1,46 attendu.

Les ventes progressent en revanche bien plus faiblement sur la période (+0,7%), à 14,96 milliards de dollars soit moins que les 15,07 escomptés par le consensus.

"United Technologies a clôturé une solide année 2011", s'est félicité le PDG Louis Chênevert, cité dans un communiqué. "Sur l'année, tous les segments ont connu une croissance organique et réalisé des marges opérationnelles à deux chiffres".

"Cette performance, ainsi que les annonces concernant les acquisitions de Goodrich et le rachat des parts de Rolls-Royce dans la coentreprise (de moteurs d'avions) IAE, positionnent la compagnie pour de futures hausse des bénéfices", a-t-il également souligné.

L'acquisition de l'équipementier aéronautique Goodrich pour 18,4 milliards de dollars, qui devrait être bouclée en milieu d'année, devrait "nettement" gonfler le résultat du groupe mais seulement à partir de 2013, avait-il indiqué à la mi-décembre.

Le rachat des parts de Rolls-Royce devrait coûter au groupe 1,5 milliard de dollars.

M. Chênevert a par ailleurs confirmé mercredi les prévisions du groupe pour l'année 2012. "Nous sommes confiants dans notre capacité à réaliser un bénéfice par action situé entre 5,80 et 6 dollars, en hausse de 6 à 9%", a-t-il souligné. "Nous continuons de tabler sur des ventes de l'ordre de 59 à 60 milliards de dollars".

Ces chiffres excluent l'impact de l'acquisition de Goodrich, a-t-il précisé.

"L'ensemble des données économiques semblent généralement en ligne avec nos attentes", a de son côté commenté Gregory Hayes, le directeur financier du groupe lors de la conférence de résultats.

Il a notamment évoqué les incertitudes liées à la crise en Europe et souligné la pression qu'exerce la baisse de l'euro pour les activités du groupe, et qui devrait continuer de se faire sentir au premier trimestre 2012.

Le conglomérat est présent à la fois dans les moteurs d'avions (Pratt & Whitney), les hélicoptères (Sikorsky), l'équipement aéronautique (Hamilton Sundstrand), les ascenseurs (Otis), et les systèmes d'air conditionné (Carrier) et de lutte contre l'incendie (UTC Fire and Security).

L'ensemble de ces activités ont réalisé des chiffres d'affaires en hausse au cours de l'année, Sikorsky enregistrant la plus forte progression (+10%) à 7,35 milliards de dollars, suivi par Otis (+7,4% à 12,4 milliards) et Hamilton Sundstrand (+6,2% à 6,89 milliards).

Carrier (+5,1% à 11,96 milliards) et Pratt & Whitney (+3,8% à 13,43 milliards) progressent plus modestement.

Enfin, le groupe a consacré au cours de l'année 2,2 milliards de dollars à son programme de rachat de titres.