Restauration: difficile de léguer son tablier

Publié le 10/09/2012 à 15:00, mis à jour le 10/09/2012 à 16:53

Restauration: difficile de léguer son tablier

Publié le 10/09/2012 à 15:00, mis à jour le 10/09/2012 à 16:53

Par Stéphane Rolland

Photo:Bloomberg

Elles ont beau être précieuses, des recettes secrètes n’arrivent pas à trouver de repreneur. Comme les autres entrepreneurs, les restaurateurs doivent, eux aussi, penser à ce qui adviendra de leur entreprise après la retraite. La fermeture de quelques établissements connus à Montréal vient le rappeler.

Le restaurant italien Le Piémontais au centre-ville de Montréal a fermé ses portes le 28 juillet après 35 années d’existence.

En entrevue, son propriétaire Remo B. Pompeo explique qu’à 73 ans, il souhaitait prendre une retraite bien méritée. L’entrepreneur aurait souhaité léguer le restaurant à ses employés, dont plusieurs mettent les mains à la pâte depuis le tout début de l’aventure. L’argent n’était pas une source de problème puisqu’il l’aurait vendu pour des « peccadilles ».

Ce sont les conditions désavantageuses du renouvellement du bail qui ont eu raison du Piémontais. La valeur du bâtiment qu’il louait a nettement augmenté avec la construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) dans le quartier, raconte M. Pompeo.

Le propriétaire souhaitait que le bail soit renouvelé annuellement, ce qui ne donne pas assez de stabilité pour exploiter un restaurant, selon M. Pompeo. « J’ai dit à mes employés qu’ils pouvaient reprendre le restaurant, mais avec un bail d’un an, je leur ai déconseillé de le faire. »

M. Pompeo n’aura pas pu prévenir ses clients pour les servir une dernière fois. Comme d'habitude, le restaurant a fermé ses portes l’été pour les vacances estivales en juillet. Les partis ont négocié jusqu’au 6 août avant d’arriver à une impasse. « Nous étions en négociation, je ne pouvais prévenir mes clients », explique M. Pompeo. Je ne blâme pas le propriétaire. C’est normal de vouloir rentabiliser son investissement. »

Relève

La fermeture du Piémontais rappelle que les restaurateurs bien établis doivent eux aussi penser à la relève, note François Meunier, vice-président affaires publiques et gouvernementales de l’Association des restaurateurs du Québec.

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