RCM recyclera des sacs de plastique autrefois exportés

Publié le 18/12/2009 à 16:12

RCM recyclera des sacs de plastique autrefois exportés

Publié le 18/12/2009 à 16:12

Par lesaffaires.com
L'entreprise de la Mauricie investit 3,5 millions de dollars pour recycler les sacs de plastique et les contenants multicouches.

Le Groupe RCM s'attaque à un problème environnemental majeur : les sacs de plastique et les contenants multicouche, comme les pintes de lait et les Tetra Paks, dont la majorité est expédiée en Chine. Là-bas, les industriels se contentent de les brûler pour produire de la vapeur.

Avec l'aide de Québec et du secteur privé, cette entreprise sans but lucratif investit 3,5 millions de dollars pour transformer ces matières en résine dans ses installations de Yamachiche, en Mauricie.

Une grande partie des centres de tri québécois envoient ces matières à l'incinérateur ou à l'enfouissement, incapables de les revendre à des recycleurs à un prix intéressant. Ceux qui les collectent les expédient outre-mer.

Selon les données de Recyc-Québec, les 7 000 tonnes de sacs de plastique récupérées chaque année au Québec ne représentent que 13 % de la quantité générée.

Les emballages multicouches trouvent plus facilement preneurs : les 20 000 tonnes produites chaque année sont recyclées à environ 50 %. Cependant, les solutions retenues pour le faire sont loin d'être satisfaisantes. "

Quand ils vendent du papier aux États-Unis, les centres de tri laissent les emballages multicouches dans les ballots de papier, explique Michel Camirand, directeur général de RCM. Les papetières rejettent le plastique et tout ça se retrouve à l'enfouissement. "

Bref, il était grand temps de trouver une solution adéquate au problème. C'est pourquoi RCM s'est tournée vers le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ).

Le Groupe a aussi cogné à la porte d'industriels qui utilisent ou fabriquent les contenants multicouches pour qu'ils financent les recherches. Tetra Pak a allongé 500 000 $, et les producteurs de jus de fruit et de lait Lassonde et Natrel, 100 000 $ chacun. Recyc-Québec, Investissement Québec et le gouvernement fédéral ont aussi contribué.

Ainsi, RCM a mis au point une chaîne de recyclage pour ces résidus que l'usine de Yamachiche sera la seule à pouvoir utiliser au Canada. Le procédé mis au point se sert de la force centrifuge et de la chaleur pour mélanger les différentes matières issues des sacs de plastique et des contenants multicouches afin de fabriquer une résine à meilleur coût.

Au cours de l'opération, le carton et l'aluminium contenus dans les récipients multicouches sont disseminés sous forme de fines particules dans le plastique, ce qui ne nuit aucunement à la qualité de ce dernier.

Objectif à long terme : créer des produits dérivés
RCM prévoit créer environ 25 emplois, dont une douzaine dès le printemps prochain. En plus de lorgner les résidus québécois, Michel Camirand convoite ceux de l'Ontario. La production de l'usine doit débuter en avril 2010.

Le directeur général est optimiste quant au développement du marché pour sa résine. Dans son étude de marché, il avait évalué à 450 dollars canadiens ($) la tonne le prix qu'il pourrait en tirer, mais des acheteurs lui proposent déjà 700 $.

À plus long terme, M. Camirand pense même fabriquer des produits finis sur place. Par exemple, RCM pourrait fabriquer avec sa résine des pièces pour remplacer les poutres de bois utilisées par le ministère des Transports pour tenir les garde-fous installés en bordure des routes.

LES CENTRES DE TRI ÉMERGENT DE LA CRISE
L'année 2009 a été éprouvante pour les centres de tri. La chute du prix des matières premières a amené le gouvernement du Québec à mettre sur pied un programme d'aide aux entreprises du secteur. Cependant, avec la reprise économique et la remontée du prix des matières premières, " les centres de tri ont sorti la tête de l'eau ", dit Ginette Bureau, pdg de Recyc-Québec.

 

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