Le pétrole carbure à l'optimisme

Publié le 06/05/2009 à 00:00

Le pétrole carbure à l'optimisme

Publié le 06/05/2009 à 00:00

Après un plongeon à 45 dollars américains le 21 avril, le baril de pétrole est remonté en flèche, à des prix pas vus depuis novembre dernier. Le baril affichait 56,24 dollars américains à New-York mercredi.

Ce retournement de conjoncture avait été annoncé de longue date par les analystes qui avaient perçu dans les coupes de production de l’Opep un rétrécissement de l’offre propice à un déséquilibre. Quand la demande va croître, l’offre ne suivra plus avaient-ils prédit.

Aux seuils actuels d’activité économique, l’offre suffit encore, mais les indicateurs de hausse de la demande se raffermissent. Notamment de la part des marchés émergents. L’agence de presse Reuters rapporte que les importations de pétrole de la Chine ont augmenté de 9% en avril.

Aux États-Unis, le département de l’Énergie annonce mercredi matin que ces inventaires sont en hausse de 600 000 barils, soit moins que les 2,1 millions de barils qu’attendaient les analystes. Et revoilà le pétrole en hausse de 2,50 dollars américains pour la journée.

Cette hausse récente du pétrole surprend toutefois les analystes car elle déroge aux tendances cycliques de reprise. D’habitude, les prix des matières premières, fortement influencés par les variables d’offre et de demande de court terme, sont les dernières valeurs à grimper, alors que les marchés boursiers foncent en anticipation d’une reprise à venir.

Or, cette fois, la bourse et le pétrole grimpent à l’unisson. Pour expliquer ce phénomène, l’analyste Hussein Allidina de Morgan Stanley a déclaré au Wall Street Journal que cette corrélation inhabituelle serait attribuable à l’attrait nouveau des fonds négociés en bourse qui ont ouvert un marché autrefois réservé aux experts aux petits investisseurs.

Cette remontée des prix rend moins probable une nouvelle baisse de production de la part de l’Opep. La prochaine rencontre du cartel est prévue pour le 28 mai prochain. Le ministre algérien de l’Énergie Chabib Khelil a déclaré au Dow Jones Newswire que si la hausse se poursuivait, «il ne verrait pas de raison de réduire davantage la production».


À la une

Pierre Fitzgibbon: «Dans la filière batterie, on est rendu trop loin pour reculer»

00:00 | Les Affaires

Le superministre a rencontré «Les Affaires» en table éditoriale afin de préciser sa vision de la filière batterie.

Table éditoriale avec le PDG de Northvolt: des batteries «made in Québec» avec du contenu d'ailleurs

En table éditoriale avec «Les Affaires», Paolo Cerruti affirme qu'il faudra être patient.

Le coup de poker de la filière batterie

BILLET. À vous de juger si nous avons des chances de remporter la mise ou de perdre gros dans la partie.